Exceptionnelles il y a quelques années, les nuits tropicales deviennent banales et tendent à devenir notre quotidien en période estivale. Cette conséquence directe du réchauffement climatique ne laisse pas l’organisme indifférent. Au contraire, ce dernier souffre beaucoup des fortes chaleurs nocturne. « Le soir, la température qui ne descend pas en dessous de 20 degrés fait courir le plus grand risque pour la santé, en particulier pour les populations vulnérables. Le corps ne peut pas récupérer d’une forte chaleur continue. Cela conduit à une augmentation des crises cardiaques et des décès », alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.
L’expression « nuit tropicale » provient des régions du monde où il est courant que la température nocturnereste supérieure à 20 °C tout au long de l’année. « Ces épisodes chauds sont particulièrement accentués dans les grandes villes en raison des îlots de chaleur urbains : le béton et l’asphalte accumulent la chaleur pendant la journée et la restituent lentement durant la nuit, empêchant une baisse des températures efficace », explique Météo-France.
Des nuits difficiles et un corps qui souffre
Cette chaleur nocturne n’est pas sans conséquences sur l’organisme. La première : l’insomnie. Le manque de sommeil conduit à une fatigue inhabituelle, et donc à une perte de vigilance, de concentration et à de l’irritabilité. Une étude publiée en 2024 dans la revue scientifique Sleep Medicine a aussi souligné que « la hausse des températures induite par le changement climatique et l’urbanisation constitue une menace planétaire pour le sommeil ».
Cette situation affecte également l'aspect psychologique. « La fatigue joue directement sur la santé mentale, tout comme le fait de devoir rester à l’intérieur, dans l’obscurité, et de moins pouvoir sociabiliser en période de fortes chaleurs », souligne, auprès du média Vert, Agnès Verrier, chargée de prévention santé et environnement pour Santé publique France.
Plus globalement, les coups de chaleur induisent différents symptômes : fièvre, maux de tête violents, vomissements, déshydratation… Des symptômes graves chez les personnes dont l’âge se situe aux deux extrêmes de la vie.
De récentes études ont aussi démontré l’impact des fortes chaleurs sur le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires. Aucun organe n’est épargné.
24 nuits tropicales par an d’ici 2100
L’évolution de ce phénomène est en pleine explosion en France. Une étude réalisée par l’Insee en mai 2024 souligne le nombre annuel moyen de nuits tropicales qui augmente et s’étend sur tout le territoire. Jusqu’en 2005, seul le pourtour méditerranéen était principalement touché. L’institut de statistiques indique que d’ici 2050, beaucoup plus de régions seront concernées.
Mais alors, comment se préparer à ces nuits chaudes ? Pour mettre toutes les chances de son côté et garantir la nuit la moins pénible possible, des médecins donnent des conseils dont voici un diaporama.
Recouvrir ses fenêtres avec une couverture de survie
1/7
Placer la couverture à l’extérieur de la fenêtre. Cela permet de garder la fraîcheur à l’intérieur de la pièce.
Astuces de bon sens : fermer les volets la journée et les ouvrir la nuit, mettre de la glace devant le ventilateur pour ventiler de l’air plus humide et rafraîchi…
Prendre une longue douche
2/7
Elle doit être fraîche mais pas glacée. L’eau trop froide stimule le corps et a un effet inverse.
Diminuer les excitants
3/7
Le café et le thé sont à éviter. Limiter également l’alcool, qui favorise l’endormissement mais augmente légèrement la température interne et favorise la déshydratation.
S’hydrater avec de l’eau
4/7
Celle-ci ne doit pas être glacée pour ne pas « envoyer un mauvais signal » au cerveau et augmenter la température corporelle.
Privilégier les aliments riches en eau
5/7
Les médecins préconisent de manger léger, au moins 4 heures avant l’heure du coucher. Tomates, pastèque, melon, concombre… sont des fruits et légumes riches en eau.
Climatiseur
6/7
L’évacuation de l’air chaud des climatiseurs augmente la température extérieure et amplifie les phénomènes d’îlot de chaleur en ville. « Si, malgré toutes les solutions mises en place, la température de votre logement dépasse 26 °C, une utilisation raisonnée de la climatisation peut être envisagée », précise le site Vivre avec la chaleur.
« Mal réglée, la climatisation refroidit trop votre logement et provoque des différences de températures importantes avec l’extérieur en cas de forte chaleur. Cela peut vous causer un réel inconfort au moment où vous sortez de chez vous, voire un choc thermique, ce qui est mauvais pour votre santé. »
Attention aux draps
7/7
Privilégier des draps en coton qui limitent la transpiration.
