
Vous pensiez aller faire un tour à la pharmacie le week-end du 15 août ? Vous allez peut-être devoir revoir vos plans. En effet, beaucoup d'officines risquent d’être fermées le samedi 16 août 2025. Une grève symbolique, mais nécessaire selon les syndicats. Alors, pourquoi cette mobilisation en plein cœur de l’été ? Et surtout, qu’est-ce que ça va changer pour vous ?
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Les pharmaciens alertent : cette grève ne représente pas une revendication salariale ou un conflit local. C’est l’avenir même des officines qui est en jeu, selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). La cause de leur mobilisation ? Une décision du gouvernement, qui pourrait selon eux avoir de lourdes conséquences sur leur activité.
En ligne de mire ? Une proposition de loi visant à plafonner les remises commerciales accordées par les laboratoires sur les médicaments génériques. Aujourd’hui, ces remises peuvent aller jusqu’à 40 %. Demain, elles pourraient être limitées à 20 %. À cela s’ajoutent des longueurs administratives pesantes et chronophages pour les pharmaciens.
Pour le gouvernement, il s’agit de réaliser des millions d’euros d’économies. Mais pour les pharmaciens, ces remises représentent une part essentielle de leur équilibre économique, surtout en milieu rural. Pour résumer, moins de remises causeraient moins de rentabilité, et donc un risque de fermeture pour des centaines d’officines déjà fragilisées.
Face à cette menace, les pharmaciens ont donc décidé de frapper un grand coup : fermer massivement leurs portes ce 16 août , entre le jour férié du 15 et le dimanche 17. Un signal fort, à quelques jours de l’entrée en vigueur du décret, prévu pour le 1er septembre.
Anticiper, s’adapter, ou s’inquiéter ?
Concrètement, pour les patients, cette grève aura un impact direct, même si elle ne dure qu’un jour.
D’abord, il va falloir prévoir ses traitements à l’avance. Le 16 août tombe un samedi, coincé entre un jour férié et un dimanche. Cela veut dire trois jours consécutifs où de nombreuses pharmacies seront fermées . Si vous attendez la dernière minute pour renouveler une ordonnance ou acheter un médicament indispensable, vous risquez de vous retrouver dans une impasse.
Ensuite, il faudra repérer quelles pharmacies resteront ouvertes. Toutes ne feront pas grève, mais difficile de le savoir sans se renseigner. Certaines officines pourraient afficher des messages ou des QR codes dès le 15 août pour informer les patients. Vous pouvez aussi consulter les sites dédiés ou appeler les pharmacies de garde de votre secteur.
Mais au-delà de cette journée de grève, c’est bien notre accès aux soins de proximité qui pourrait changer à plus long terme. Car si la loi est votée telle quelle, les conséquences seront réelles : selon l’USPO, c’est tout un réseau de pharmacies de quartier ou de village qui risque de s’éteindre petit à petit, faute de rentabilité. Actuellement, 52 % d’entre elles envisagent déjà de fermer dans les cinq prochaines années. L’union évoque aussi un risque accru de pénuries de médicaments, ce qui aurait un impact direct sur la santé de millions de Français.
Des conséquences potentiellement désastreuses, sur un territoire déjà fragilisé par les déserts médicaux. Alors que cette proposition gouvernementale semble sur le point d’être appliquée, les pharmaciens espèrent donc que, ce 16 août, leur silence se fera entendre.