

Véritable mémoire inconsciente de nos traumatismes passés, le corps ne demande qu’à être décrypté. « Nos peurs et nos conflits s’impriment dans nos tissus, dans nos os, parcourent tout notre corps », explique Roger Fiammetti, ostéopathe, formateur et conférencier international, dans son livre Le langage émotionnel du corps paru en mai 2025 aux éditions Guy Trédaniel. L’ostéopathie permet d'accéder à ce code et de libérer les nœuds trop longtemps enlacés.
Selon la Société française d’ostéopathie, cette discipline se définit par une thérapie manuelle fondée sur des manipulations osseuses ou musculaires. « Le but de l’ostéopathie est de rechercher dans le corps les tensions relatives aux émotions mal gérées et de les effacer, de les gommer, permettant ainsi au corps de se libérer de cette mémoire contraignante », précise Roger Fiammetti dans son livre.
Une technique très ancienne
Elle a été inventée au XIXᵉ siècle aux États-Unis par le Dr Andrew Taylor Still. Selon lui, toutes les pathologies reposaient sur un déséquilibre musculosquelettique. « Contrairement à des affirmations erronées, l’ostéopathie n’est pas une discipline complémentaire de la médecine, mais fait partie intégrante de la médecine qui n’est qu’une, de même que des disciplines beaucoup plus récentes en font partie : par exemple l’endocrinologie, l’anesthésiologie, la gérontologie… », précise la société savante d’ostéopathie.
Une technique qui favorise la libération du stress
L’ostéopathie crânienne est un type de traitement utilisé pour traiter des personnes sensibles à la manipulation. Elle favorise la libération du stress et des tensions dans la tête. « Elle permet de restaurer la mobilité des os du crâne entre eux », ajoute Roger Fiammetti dans son livre. « Il est fréquent de recevoir des patients en collaboration avec leurs psychothérapeutes afin de débrouiller la situation et de déterminer si le patient est en phase dépressive ou non », explique le spécialiste.
Une thérapie d’accompagnement pour soulager la dépression
Dans son expérience, Roger Fiammetti explique comment l’accélération du rythme crânien lors des états dépressifs permet d’émerger plus rapidement de « ce gouffre émotionnel ». « On note une amélioration dans le processus de guérison chez les dépressifs. Des thérapeutes, des psychologues en témoignent. Certaines thérapies durent deux mois au lieu de deux ans quand ils fonctionnent en collégialité avec un traitement en approche somato-émotionnelle », explique l’ostéopathe.
Mais attention, l’ostéopathie est un traitement qui accompagne la prise en charge chimique (médicaments) et psychologique, mais ne peut les remplacer.
Les os du crâne sont en lien avec différentes émotions. Pour comprendre quel endroit de la tête mobiliser pour faire ressortir telle ou telle émotion, voici un diaporama.
Os frontal

L’émotion en lien est l’agitation mentale.
La mandibule

Les émotions en lien sont les pleurs et la colère.
L’os temporal

L’émotion qui en ressort est le sentiment de ne pas s’en sortir.
L’os pariétal

Les sentiments qui en sortent sont les phobies et l’hostilité par rapport à la justice.
L’os vomer

Les sentiments en lien sont l’amertume, la sensation d’avoir raté sa vie.
L’occiput

Les émotions en lien sont le souci constant, le refus de se faire plaisir et de ne pas oser dire non.
L’os sphénoïde

Les émotions en lien sont la résistance, le besoin d’être victime, le repli sur soi-même et le désespoir.
L’os ethmoïde

Les émotions en lien sont la mauvaise image de soi-même et la dévalorisation.
L’os zygomatique

Les émotions en lien sont la sensation de ne pas s’en sortir, les blocages de l’action et la procrastination.
L’os palatin

Le sentiment qui est en lien est la culpabilité.
L’os maxillaire

La perte de pouvoir et la vieille colère.
Les os du nez

Vivre dans le passé et les chocs de l’enfance.