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De nombreux médicaments sont photosensibilisants alerte l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Ce qui peut avoir des conséquences ennuyeuses en été, car les médicaments photosensibilisants peuvent ainsi provoquer des irritations au niveau de la peau qui se traduisent par des plaques, des rougeurs, des démangeaisons… On parle parfois d’allergie au soleil, mais l’on pense rarement à rechercher la cause du côté des traitements médicamenteux que l’on prend.

Les principales molécules en cause ? L’ANSM liste en particulier certains médicaments destinés à :

  • Traiter le cholestérol
  • Limiter une inflammation
  • Réguler le rythme cardiaque
  • Traiter le diabète
  • Soigner des maladies parasitaires (paludisme, lèpre…)
  • Calmer les reflux ou brûlures d'estomac (IPP)
  • Traiter l'acné ou une allergie
  • Soulager les états psychotiques…

“Le gel de kétoprofène peut provoquer des réactions cutanées potentiellement graves” prévient l’ANSM.

A cette liste (non exhaustive), il faut ajouter certaines huiles essentielles et les chimiothérapies, dont on sait qu’elles sont potentiellement photosensibilisantes. L’Agence du médicament recommande de systématiquement vérifier cette information sur la notice des médicaments (ou des produits cosmétiques), plus encore en été. Si la molécule est photosensibilisante, cela figure dans la partie « Quelles sont les informations à connaître avant de prendre le médicament ? », précise encore l’ANSM.

Méfiance avec les anti inflammatoires en été, ils peuvent provoquer cette réaction

En plus des médicaments cités plus haut, le plus généralement pris sous forme de comprimés, le gendarme du médicament appelle à une vigilance supplémentaire sur une classe de médicaments : les anti inflammatoires présentés sous gel.

Certains médicaments anti-inflammatoires, utilisés par exemple dans le traitement des problèmes articulaires : anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en particulier le piroxicam, le diclofenac et le kétoprofène, l’ibuprofène, l’aspirine ou anti-inflammatoires intestinaux comme la sulfasalazine, mesalazine” font partie des médicaments potentiellement photosensibilisants, mais c’est aussi le cas des gels anti inflammatoires. Ces gels contenant du kétoprofène (Ketum et génériques) sont des anti-inflammatoires utilisés par exemple dans le traitement des tendinites, des douleurs de dos, de l’arthrose ou des traumatismes bénins tels que des entorses. “L'exposition au soleil (même voilé) ou aux UVA des zones en contact avec le gel de kétoprofène peut provoquer des réactions cutanées potentiellement graves”, prévient l’Agence du médicament.

La zone qui a reçu le gel ne doit en aucun cas être exposée au soleil. Il convient de la couvrir avec un vêtement pendant toute la durée du traitement mais aussi pendant les deux semaines qui suivent la fin du traitement. Veillez également à vous laver soigneusement les mains après l’application.

Que faire en cas de réaction cutanée après avoir appliqué un gel anti inflammatoire ?

Si malgré vos précautions, une réaction cutanée (qui peut ressembler à de l’urticaire) apparaît, l’ANSM recommande :

  • D'arrêter immédiatement le traitement ;
  • D’avertir votre médecin rapidement ;
  • De protéger la zone du soleil “même après que la réaction cutanée a disparu, pour éviter qu’elle réapparaisse” ;
  • De ne plus appliquer le gel à base de kétoprofène (notamment s’il est à l’origine de la réaction cutanée).
Sources

Communiqué de presse ANSM