Diabète : cette erreur à ne plus faire avec vos traitements en été !Istock

Partager :

Plus de quatre millions de Français sont suivis pour un diabète en France. Et ce chiffre croît chaque année, à la faveur du vieillissement de notre population et de l’explosion des maladies métaboliques (comme l’obésité). Pour tous ces diabétiques, l’été est la saison de tous les dangers. On pense évidemment à la difficulté souvent accrue pendant la saison estivale de tenir les bonnes recommandations nutritionnelles, des horaires de repas et de sommeil souvent plus chaotiques, des bonnes habitudes d’hygiène de vie parfois abandonnées en vacances… On pense beaucoup moins aux conséquences directes de la chaleur sur la maladie, les traitements ou les outils de contrôle. Et pourtant, elles sont bien réelles.

Quel est l’impact de la chaleur sur le diabète ?

L’une des problématiques principales de la chaleur pour les diabétiques est la déshydratation. “L’exposition à des températures météorologiques élevées constitue un risque de coup de chaleur, d’insolation mais surtout de déshydratation qui peut avoir des conséquences sur l’équilibre de votre diabète, détaille ainsi l’Assurance maladie. Certains signes évocateurs doivent vous alerter : soif intense, fièvre ou encore nausées.” Veillez donc à toujours maintenir un excellent niveau d’hydratation en buvant suffisamment (environ deux litres d’eau par jour) mais aussi en vous méfiant des accélérateurs de déshydratation comme l’alcool ou certains médicaments.

En cas de signe pouvant faire suspecter un coup de chaleur ou un état de déshydratation avancé comme un changement de comportement, de la somnolence, de l’agressivité, une démarche titubante, une fièvre supérieure ou égale à 40° C, une respiration accélérée, contactez les services d’urgence au plus vite. En effet, l’Agence du médicament précise que “cette déshydratation, si elle n'est pas corrigée, risque d'accentuer un déséquilibre glycémique déjà existant et de favoriser un coma diabétique en particulier chez des personnes fragiles comme les personnes âgées ou les enfants.”

Outils de contrôle du diabète : les précautions particulières en été

“De manière générale, l'ensemble du matériel ne doit pas être exposé au soleil, à des températures élevées, aux fortes variations de température ou à une atmosphère trop humide”, alerte l’Agence du médicament. Le risque ? La chaleur peut entraîner une défaillance des outils de contrôle de la glycémie et fausser les résultats. Référez-vous toujours aux notices d’utilisation, les règles en cas de chaleur pouvant légèrement varier d’un matériel à l’autre. En cas de doute ou de résultat suspect, rapprochez-vous d’un spécialiste : “Tout résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un professionnel de santé (cabinet médical, pharmacie, laboratoire de biologie médicale)”, indique encore l’Agence du médicament.

Quel que soit votre outil de contrôle, veillez à le stocker à l’abri de la chaleur et de la lumière (mais pas nécessairement au réfrigérateur, voir plus loin) à la maison et soyez plus vigilant encore en voyage. La température dans l'habitacle ou le coffre d’une voiture stationnée en plein soleil est bien trop élevée pour les outils de contrôle du diabète.

Traitements contre le diabète : frigo or not frigo ?

Tout dépend. Là encore, le mieux est de se référer à la notice dudit outil. Les bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle, sensibles à la chaleur, doivent être conservées dans un endroit frais et sec, mais pas au réfrigérateur, car “le brusque changement de température provoque une condensation incompatible avec une bonne utilisation des bandelettes”.

Après un écart de température (passage d’un endroit plus chaud à une pièce climatisée par exemple), attendez quelques minutes avant de prendre une nouvelle mesure de glycémie, le temps que vos outils s’adaptent.

Dernier conseil, si vous utilisez un système de mesure du glucose en continu (MGC) qui se colle à la peau, vérifiez qu’il n’est pas altéré par la transpiration.