Journee mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Cette année, l’Établissement français du sang (l’EFS) fête ses 25 ans. Un quart de siècle au service des plus fragiles. « Ce service public doit être assuré chaque jour et partout en France pour répondre aux besoins du million de patients qui en bénéficient chaque année », rappelle Frédéric Pacoud, le président de l’EFS. En cette Journée mondiale du don du sang, le 14 juin, deux enjeux majeurs sont à l’ordre du jour : fidéliser les donneurs déjà existants en s’adaptant à leurs besoins, et sensibiliser au don de plasma. « De plus en plus de patients sont traités par des médicaments dérivés du plasma. On a donc besoin de 200 000 donneurs de plus d’ici 2028 », annonce Frédéric Pacoud lors d’une conférence de presse.

Même si la très grande majorité des donneurs ont entendu parler du don de plasma (97 %), seuls 40 % de la population voient clairement ce que c’est. « Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines telles que les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Il contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour les patients, délivrées sous forme de médicaments ou par transfusion », explique la Dre Syria Laperche, Directrice médicale de l’EFS.

Le plasma, un enjeu majeur pour l'établissement 

Ce fluide précieux permet de soigner des pathologies très différentes : troubles de l’immunité, maladies neurologiques ou encore cancers. « Je suis atteint d’une maladie qui m’empêche de produire des anticorps. Toutes les trois semaines, je reçois une perfusion grâce aux dons de plasma et de sang. Je veux surtout remercier les donneurs. Grâce à eux, je peux être là aujourd’hui, suivre mes études, rire avec mes amis, faire des projets. Ils me donnent ce que mon corps ne sait pas fabriquer », témoigne Louis, qui a besoin d’environ 20 dons de plasma toutes les trois semaines.

L’EFS célèbre ses 25 ans et appelle à la mobilisation

Pour Pierre Gos, la question de donner son sang, son plasma et ses plaquettes ne se pose même plus. « Cela fait aujourd’hui 45 ans que je donne mon sang. Voyant mes parents faire déjà à l’époque, je ne me suis jamais posé la question », se souvient ce donneur fidèle. « Pour moi, c’est une façon de participer au bien commun », ajoute-t-il.

L’EFS se soucie d’ailleurs des besoins des donneurs, sans qui rien ne serait possible. L’établissement souhaite s’adapter au mieux à leur quotidien, qui a bien changé en 25 ans. Le 4 juin, l’Assemblée nationale a examiné une proposition de loi qui veut permettre aux salariés d’aller faire des dons de sang sur leur temps de travail. « Un soutien politique fort », salue Hervé Meinrad, Directeur de la collecte et de la production au sein de l’Établissement français du sang, invité sur Radio France le 3 juin dernier.

Donner son sang sur son lieu de travail, c’est bientôt possible

Autre bonne nouvelle pour les donneurs : d’ici le 1er septembre 2025, certains critères de don vont être assouplis. Jusqu’à maintenant, les personnes ayant subi une séance d’acupuncture, un piercing, un tatouage ou une endoscopie devaient attendre quatre mois avant de pouvoir donner leur sang. À partir du 1er septembre 2025, ce délai sera ramené à deux mois.

Cette évolution fait suite à une étude du Haut Conseil de la santé publique, selon laquelle les nouvelles méthodes de dépistage permettent de réduire ce délai sans risque. « Avec les anciennes méthodes, le délai de diagnostic des infections de l’hépatite C laissait des fenêtres silencieuses plus longues, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui », explique la Dre Syria Laperche.

« Cette mesure peut permettre d’avoir plus de donneurs, notamment les moins de 30 ans. De plus, en réduisant l’ajournement temporaire, on permet au candidat au don de revenir plus vite et de mieux fidéliser les donneurs », conclut-elle.

Pour les personnes intéressées à donner leur sang, leur plasma et leurs plaquettes, voici un diaporama des lieux de collecte en juin et pendant l’été.

Ile de France

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 10 juin au Château de Versailles, le 14 juin au Centquatre à Paris, le 18 juin au Parc des Princes.

Occitanie

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 11 juin au Circuit automobile de Nogaro.

Pays de la Loire

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Les 11, 12 et 13 juin à la H Arena de Nantes, le 2 juillet à la Cité du Cirque du Mans.

Bretagne

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 13 juin au stade de la Rabine à Vannes, les 21 et 22 août à Concarneau, les 5 et 6 août à Saint-Malo.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 16 juin au Musée d’histoire de Marseille, le 1er juillet et le 27 août à Cassis, les 10, 17, 28 juillet et les 11 et 18 août à La Grande Motte, les 16, 23, 30 juillet et les 6, 13, 20 août au Cap d’Agde, les 13 et 14 juin au Palais des Rois de Majorque à Perpignan, le 11 août à Larmor Plage et à Menton.

La Réunion

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 19 juin au Centre des Arts et de la Culture Cimendef à Saint-Paul (L'île de la Réunion).

La Corse

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Les 16 et 31 juillet et 27 août à Moriani-Plage en Corse.

Auvergne-Rhône-Alpes

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Journée mondiale du don du sang : "Nous avons besoin de plus de donneurs de plasma"

Le 21 juillet à Tignes, le 18 juillet à Annecy, les 18 et 19 juin aux Salons de l’Hôtel de ville de Lyon.

Sources

Conférence de presse de l'Etablissement français du sang 

Interview avec la Dre Syria Laperche, Directrice médicale de l’EFS

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