

Nous dormons en moyenne 1h30 de moins qu’il y a 50 ans, selon un communiqué du gouvernement, publié ce mardi 22 juillet. Le sommeil est pourtant une fonction vitale, tout aussi importante que l'alimentation ou l'activité physique ! Elle permet de régénérer le corps et le cerveau, afin de prévenir non seulement la somnolence, mais aussi l’apparition de nombreuses pathologies, notamment mentales ou cardio-vasculaires.
Selon l’Inserm, un adulte a donc besoin en moyenne de sept à neuf heures de sommeil par nuit pour fonctionner correctement. Pourtant, 25 % des Français dorment moins de six heures par nuit en semaine, selon l’Institut National du Sommeil et de la vigilance. Des chiffres qui continuent de se dégrader constamment, et ce depuis plusieurs décennies.
Comment expliquer ce phénomène ? Plusieurs facteurs entre en compte : les modes de vie stressants, l’usage intensif des écrans, des rythmes de travail décalés ou encore une mauvaise hygiène de vie. Car oui, un bon sommeil passe aussi par une bonne hygiène de vie, à savoir une activité physique régulière, une alimentation équilibrée…
Dormir ne suffit pas toujours pour être reposé
Mais au-delà du temps de sommeil, se pose un autre problème : les personnes qui dorment suffisamment peuvent elles aussi se sentir fatiguées. Pourquoi ? La quantité de sommeil ne fait pas tout ! Sa qualité est importante aussi : un sommeil perturbé ou avec trop peu de phases profondes est moins réparateur. De même, tout l’état de santé général jour un rôle sur la sensation de fatigue du corps et de l’esprit.
Une fatigue persistante malgré un bon sommeil doit donc vous alerter. Si elle dure plus de deux semaines ou perturbe le quotidien, il est recommandé de consulter un médecin. Plusieurs autres facteurs peuvent l’expliquer, vous pourrez alors les identifier !
Vous souffrez d’apnée du sommeil non diagnostiquée

Selon l’Assurance Maladie, près de deux millions de Français souffrent d’apnée du sommeil, souvent sans le savoir. Cette pathologie se manifeste par des ronflements, des réveils nocturnes et une somnolence diurne. Elle provoque des arrêts respiratoires pendant la nuit, ce qui interrompt les cycles de sommeil. Résultat : un sommeil fragmenté et non réparateur, même après assez d'heures au lit ! Si vous soupçonnez être atteint de ce trouble, parlez-en à votre médecin, qui pourra prescrire les examens nécessaires.
Vous avez des carences nutritionnelles

Une alimentation déséquilibrée peut provoquer des carences en fer, magnésium, vitamine D, vitamine B12, B9 etc… Ces manques sont tous associés à une fatigue persistante. Par exemple, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), près d’un tiers des adultes français ont des apports en magnésium inférieurs aux recommandations, ce qui peut altérer la vitalité, même avec un bon sommeil ! D’où l’importance de check-ups régulier grâce à une prise de sang, afin de se supplémenter si besoin.
Vous êtes sujets au stress et à l’anxiété chroniques

L’état émotionnel influence directement la qualité de repos. Même si l’on dort longtemps, un cerveau hyperactif ou préoccupé empêche d’entrer comme il faut dans les phases de sommeil profondes, et donc réparatrices. Or, les troubles anxieux sont parmi les troubles mentaux les plus fréquents en France, et constituent une cause majeure de fatigue inexpliquée. De même, un rendez-vous chez votre médecin pourra vous permettre d’envisager des solutions, comme un suivi thérapeutique.
Vous souffrez de troubles hormonaux

Une hypothyroïdie ou un déséquilibre du cortisol (l’hormone du stress) sont quelques exemples de troubles qui peuvent provoquer une fatigue constante. L’Inserm rappelle que ces troubles hormonaux sont souvent discrets au début, mais qu’un simple bilan sanguin peut suffire à détecter une anomalie !
Vous êtes trop sédentaire

L’inactivité physique est un cercle vicieux : moins on bouge, plus on est fatigué. Selon l’OMS, l’activité physique régulière améliore non seulement la qualité du sommeil mais augmente aussi l’énergie disponible durant la journée. Or, un adulte sur trois ne respecte pas les recommandations minimales d’activité physique.
Vous passez trop de temps devant les écrans

L’exposition prolongée aux écrans (smartphone, ordinateur, télévision etc.) retarde la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. D’après une enquête de Santé publique France, plus de 50 % des Français utilisent leur téléphone dans l’heure qui précède le coucher, ce qui peut perturber l’endormissement profond. Et ce, même si la durée de sommeil semble suffisante.
La dépression masquée

La fatigue peut être l’unique symptôme d’un état dépressif, en particulier chez les adultes actifs. Selon l’OMS, la dépression touche plus de 280 millions de personnes dans le monde, et peut se manifester par un épuisement physique, même sans troubles apparents du sommeil. Une consultation avec un professionnel de santé mentale peut être nécessaire pour en discuter et trouver les éventuelles solutions.
https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/
https://www.inserm.fr/dossier/apnee-sommeil/
https://www.anses.fr/fr/content/les-references-nutritionnelles-en-vitamines-et-mineraux
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9068886/?
https://institut-sommeil-vigilance.org/espace-presse-journee-du-sommeil/
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