Helicobacter pylori : ce nom à priori imprononçable ne désigne pas un nouveau modèle d’avion, ni encore une formule informatique complexe. Il s’agit en réalité d'une bactérie... Mais pas n’importe laquelle : on estime que jusqu'à 30 % de la population en est porteuse. Le problème ? Elle est responsable de 90 % des cancers de l’estomac.
Quel est le lien entre la bactérie Helicobacter pylori et le cancer de l’estomac ?
En effet, cette bactérie, qui se développe dans l’estomac, peut provoquer une inflammation chronique de sa muqueuse. Celle-ci doit être traitée rapidement, car elle peut évoluer en ulcères, voire même en cancer ! Or, une récente étude, publiée ce lundi 7 juillet dans la revue Nature Medicine, révèle que 15 millions de personnes pourraient souffrir d’un cancer de l’estomac à cause de Helicobacter pylori. Un constat alarmant pour l'un des cancers les plus meurtriers il y a encore quelques décennies.
Heureusement, un traitement existe : il s’agit d’une association de deux médicaments, des antibiotiques et un inhibiteur. Pris pendant une quinzaine de jours, il est efficace à près de 90 %. Mais encore faut-il que la bactérie soit dépisté : les auteurs de l’étude insistent sur l’importance d’un dépistage précoce de cette bactérie.
Malheureusement, à l’heure actuelle, la France ne propose pas de dépistage de masse de cette bactérie. Pour la détecter, rendez-vous chez votre médecin généraliste. Celui-ci pourra juger du risque en fonction des symptômes, et, si besoin, vous adresser à un gastroentérologue. Ce dernier peut alors réaliser alors une fibroscopie, pour récupérer un échantillon de la paroi de l'estomac. Il existe également un dépistage via l'haleine ou l'analyse de selles, car la bactérie est souvent présente dans la muqueuse buccale ou intestinale.
Comment attrape-t-on cette bactérie ?
Car effectivement, Helicobacter pylori se développe uniquement dans l’estomac. Ainsi, elle est principalement transmise lors des premières années de vie, par la salive, les sécrétions gastriques (vomissements, régurgitations) les matières fécales. Mais pas seulement ! Pour minimiser les risques, certains aliments doivent être consommés avec plus de vigilance.
En effet, certains aliments crus peuvent être infestés eux-mêmes par la bactérie, notamment car ils ont été manipulés par des personnes contaminées, ou encore lorsqu’ils proviennent d ’animaux eux-mêmes infectés. Mais d’autres études ont également découvert que certains types d’aliments favorisent le développement de la bactérie. Voici les coupables !
Les légumes crus
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Si des légumes crus ont été en contact avec de la matière fécale animale lors de la pousse, il est possible que ces légumes soient contaminés. D’où l’importance de respecter les règles d'hygiène de base !
Certains produits laitiers
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Lait, fromages et autres produits au lait cru peuvent également contenir la bactérie Helicobacter pylori. En effet, dans ces produits, la cuisson n’a pas détruit la bactérie, d’où un risque, minime mais présent.
Les aliments transformés
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Une étude chinoise, publiée dans PubMed en 2019, s’est intéressée aux régimes alimentaires les plus corrélés aux risques d’infection à Helicobacter pylori. En sont ressortis plusieurs catégories d’aliments moins à risque, notamment les fruits et légumes (cuits ou bien lavés), les céréales complètes et les graines.
En revanche, les aliments transformés sont accusés d’augmenter le risque de contamination à Helicobacter pylori : cette catégorie comprend notamment les viandes transformées, les céréales raffinées ou encore les aliments avec des sucres cachés.
Aliments trop salés
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Mais la catégorie d’aliments liée au plus grand risque de contamination est celle des aliments très salés.
Les viandes rouges
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De même, cette étude a révélé que la consommation de viande rouge était associée avec un plus grand risque de contamination à Helicobacter pylori.
Aliments séchés, marinés ou fumés
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Cela peut concerner les viandes, poissons, légumes etc. Les aliments séchés, marinés ou fumés, également transformés, sont également mis en cause dans cette étude.
Alcool
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Plus que l’alimentation, la consommation d’alcool a été étudiée, et cette substance s’avère également être un facteur de risque de contamination à Helicobacter pylori.
