Crèmes solaires, chapeaux et lunettes de soleil, depuis quelques années, les français prennent très au sérieux les recommandations face aux différents risques des vacances au soleil. Mais qu’en est il de la qualité de l’eau ? Méfiez-vous de la couleur paradisiaque de certaines criques. Bien qu’il soit autorisé de se baigner dans la grande majorité des plages de l’hexagone, l’eau turquoise n’est pas toujours synonyme de pureté, bien au contraire…
Les plages sont ainsi classées en quatre catégories de risques
L’association "Eau et rivières de Bretagne" a publié au printemps son classement des eaux de baignades en France basé sur des prélèvements officiels effectués par les Agences régionales de santé. Des seuils fixés par l’Anses ont permis de classer individuellement chaque prélèvement en fonction du risque sanitaire : bon ou mauvais. Pour classer la qualité des zones de baignades, le collectif a effectué une moyenne qui prend en compte les différents résultats.
Les plages sont ainsi répertoriées en quatre catégories : recommandé, peu risqué, déconseillé et à éviter. Et verdict, pour cet été 2025, 85 plages sont dans la classe la plus à risque.
"On observe une dégradation globale sensible de la qualité des plages littorales entre 2024 et 2025. (...) Les épisodes pluvieux intenses sont souvent à l’origine de dysfonctionnements des systèmes d’assainissement, et du lessivage des bassins versants dans les zones d’élevage, qui entraînent les pollutions vers les eaux de baignade", explique l'association dans un communiqué.
E. coli et entérocoques
Les principaux germes incriminés sont les entérocoques et le fameux Escherichia coli ou E. coli pour les intimes. En cas de concentrations élevées, ces micro-organismes peuvent provoquer des troubles intestinaux ou ORL en buvant la tasse par exemple. Mais rassurez vous, selon les autorités sanitaires, 96,9 % des plages en France présentent des seuils inférieurs aux maximale autorisés. Il y a donc peu de risque de contracter une infection en nageant, à moins de braver un arrêté préfectoral ou local d’interdiction de baignade.
La plage n’est pas exempte de micro-organismes non plus. Mention spéciale pour les châteaux de sable. Ces œuvres artistiques sont loin d’être reluisantes. En creusant, les enfants peuvent développer un impétigo, une pathologie bactérienne bénigne mais douloureuse et surtout contagieuse. Des parasites peuvent aussi avoir pris résidence sur des grains de sables fins. Donc méfiance à ces petits vers qui peuvent pénétrer sous la peau et provoquer des manifestations cutanées ou oculaires.
Les recommandations sanitaires
Pour s’assurer un moment de détente et laisser la psychose de côté, voici quelques recommandations des autorités sanitaires en diaporama.
Vérifier les informations de baignades au jour le jour
1/9
Être attentif aux informations sur la qualité de l’eau délivrées par la mairie ou sur le site http://baignades.sante.gouv.fr/editoriql/fr/accueil.html.
Se rincer
2/9
Pour limiter tout risque d’infection, les autorités sanitaires conseillent de se rincer à l’eau du robinet et de bien se sécher après chaque baignade. De nombreuses plages surveillées sont dotées de douches à la sortie.
Éviter de se baigner après de grosses pluies et un orage
3/9
Les fortes pluies provoquent un reflux des eaux usées et de ruissellements de surfaces souillées directement dans la mer, charriant de nombreuses bactéries sur l’ensemble du littoral. En cas de détection d’une qualité d’eau de baignade dégradée, la collectivité ferme l’accès à la plage.
En cas de fièvre, consultez un médecin
4/9
Les impacts sur la santé peuvent prendre différentes formes. Les maladies les plus fréquentes sont les otites, les gastro entérites, les dermites, les conjonctivites… Il est conseillé de consulter un médecin en cas de doute. Seul un professionnel de santé est dans la capacité de mettre en place des antibiotiques si nécessaire.
Etre vigilant aux panneaux de signalisation sur les plages
5/9
Les fameux drapeaux de couleurs hissés aux mâts de signalisation des postes de secours informent le public des conditions d’accès à l’eau.
Drapeaux verts
6/9
Risque faible, baignade surveillée et autorisée
Drapeau jaune ou orange
7/9
Baignade dangereuse avec un danger limité.
Drapeau rouge
8/9
Risque élevé, baignade interdite.
Drapeau violet
9/9
Baignade interdite en raison de la pollution de l’eau.
