
Il y a un an de cela, l’organisation à but non-lucratif de défense des consommateurs Foodwatch lançait son “Mur des Arnaques”. Le principe ? Cette initiative collective permet à toute personne qui le souhaite de renseigner une arnaque qu’elle aurait repérée sur un produit alimentaire vendu en supermarché.
Et le résultat ne s’est pas fait attendre : en un an, près d’une centaine d’arnaques ont été recensées ! Certaines concernent la quantité des produits, le prix ou de supposées promotions, le visuel… Mais d’autres de ces affichages trompeurs peuvent avoir un impact direct sur notre santé. Pour célébrer ce triste anniversaire, Foodwatch a donc décidé d’afficher les pires arnaques de l’année. Et certaines concernent bien la santé, d’où l’importance de rester alerte et vigilant pour tout achat.
Yaourt Alpro - nature aux amandes
Un consommateur relate : “Sur le devant du pot de yaourt végétal Alpro, de grosses amandes bien en vue ; or la recette en contient... 1.5% ! L'ingrédient principal, le soja (94,8%) est indiqué en bas, en petit.”
L’avis de Foodwatch : "Au delà du décalage aberrant entre le marketing et la recette du produit, Alpro est une marque de Danone, qui a annoncé en septembre dernier retirer le Nutri-Score de certains de ses produits, au prétexte que la nouvelle version du logo nutritionnel ne serait pas cohérente. Traduisons : certains de ses produits étant moins bien notés, le géant de l'agroalimentaire a décidé de s'en passer, au détriment de la transparence et de notre santé."
Notre avis : Le soja n’est pas mauvais pour la santé, mais il ne contient pas les mêmes propriétés que les amandes, qui sont par exemple beaucoup plus riches en fibres. De plus, à trop grande quantité, le soja pourrait interférer avec les hormones féminines, dans certains cas. Cette étiquette trompeuse peut amener le consommateur à un déséquilibre alimentaire.
Bonbons Ricola - Fleurs de sureau
“Ricola, rigolade ?”, ironise Foodwatch. En effet, un consommateur s’est penché de près sur la composition de ce produit : en plus de ne contenir que 0,5 % de plantes, elle est bourrée d'édulcorants, d'arômes et de colorants.
L’avis de Foodwatch : "Avec ces bonbons suisses aux plantes Fleurs de sureau, la marque Ricola joue sur le marketing santé : sur l’emballage, les mentions “aux plantes”, “sans sucre”, aux “fleurs de sureau”… C’est ce décalage entre le marketing et la composition du produit qui pose problème, comme tous les produits se faisant alliés de notre santé mais qui, une fois l’étiquette scrutée, sont bien loin de cette réalité. "
Notre avis : ce visuel nous fait croire que l’on va profiter des bienfaits des plantes, alors qu’il n’en est rien. De plus, les additifs mentionnés par ce consommateur peuvent se révéler cancérigènes, perturbateurs endocriniens, etc.
Tartinade L’atelier Blini - betteraves de Champagne et chèvre crémeux
Un consommateur a envoyé à Foodwatch ce produit : avec ces betteraves de champagne et le chèvre crémeux de l’atelier Blini, on pense savourer… Une alliance crémeuse de chèvre et de betterave. Mais côté recette, c’est une autre histoire : le 1er ingrédient sont des pois chiches, à 44 % ! Si la betterave répond à l’appel (37 %), on peut faire bien mieux pour le chèvre, avec seulement 2 % !
L’avis de Foodwatch : "Ce décalage entre l’étiquette et les promesses marketing qui sont faites, et la composition réelle du produit, c’est ce qu’on appelle une arnaque au visuel. Les industriels clament leur innocence en indiquant que tout est indiqué sur le packaging, mais les consommatrices et consommateurs ont bien l’impression de se faire avoir !"
Notre avis : encore une fois, le problème n’est pas le pois chiche, qui est un bon aliment santé. Seulement, il n’a pas les mêmes propriétés que la betterave et le chèvre : il contient par exemple moins d’antioxydants et de fibres que le premier, et moins de protéines et de calcium que le deuxième. Une tromperie qui peut facilement mener à un déséquilibre alimentaire.