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Avec l’été, les pique-niques retrouvent leur place dans nos week-ends et vacances. Qui n’a jamais rêvé de manger en plein air, les pieds dans l’herbe ou face à la mer ? Mais cette envie estivale peut vite être gâchée si certains gestes de base en matière d’hygiène alimentaire ne sont pas respectés. Chaque été, les cas d’intoxications alimentairesaugmentent, souvent à cause de mauvaises habitudes ou d’erreurs évitables, surtout lorsqu’on mange loin de sa cuisine.

Voici cinq pièges courants dans lesquels il ne vaut mieux pas tomber, si vous voulez que votre pique-nique reste un bon souvenir.

Négliger la chaîne du froid pendant le transport

L’une des erreurs les plus fréquentes est de transporter des aliments sensibles sans précaution particulière. Fromages, charcuteries, salades composées, viandes froides ou produits à base d’œufs : tous ces aliments doivent impérativement rester au frais. Or, ils se retrouvent souvent dans un simple sac en toile, à température ambiante, parfois pendant plusieurs heures.

Quand la température dépasse les 4 °C, certaines bactéries peuvent se multiplier très rapidement. À 30 °C, ce qui est courant en été, des agents pathogènes comme la salmonelle ou la listeria peuvent proliférer à une vitesse inquiétante.

Pour éviter cela, une glacière rigide et des blocs réfrigérants sont vos meilleurs alliés. En les plaçant au centre des aliments, vous maintenez une température sûre pendant plusieurs heures. Il est aussi judicieux de consommer les aliments les plus sensibles en début de repas et de jeter ceux qui sont restés exposés à la chaleur trop longtemps.

Préparer les plats trop à l’avance

Par souci d’organisation, beaucoup choisissent de préparer leurs plats la veille. Cela semble pratique, mais les plats cuisinés à l’avance, surtout s’ils contiennent des œufs, de la mayonnaise, de la viande ou du poisson, sont particulièrement vulnérables au développement de bactéries s’ils ne sont pas stockés dans de bonnes conditions.

Une salade de riz ou de pâtes peut sembler inoffensive, mais si elle reste au frigo plus de 24h puis plusieurs heures dans un sac à dos sans glace, elle devient un terrain idéal pour les germes. Les aliments préparés doivent être conservés au froid jusqu’au moment de partir, puis transportés dans une glacière.

Préparer le repas le jour-même, même si cela demande un peu plus d’organisation, reste l’option la plus sûre. Si cela n’est pas possible, il faut s’assurer que les plats soient bien refroidis avant d’être placés au frigo, stockés dans des boîtes hermétiques, et ne soient sortis qu’au dernier moment.

Lorsqu’on pense pique-nique, on cherche souvent des aliments simples, qui se transportent bien. Sandwichs industriels, salades toutes prêtes, desserts lactés à emporter semblent adaptés. Pourtant, ces produits ne sont pas sans risque, surtout s’ils ne sont pas conservés au frais.

Se contenter de lingettes pour se laver les mains

En plein air, les installations pour se laver les mains sont souvent inexistantes. Beaucoup pensent alors que les lingettes parfumées ou les mouchoirs humides suffisent à garantir une bonne hygiène. En réalité, ils ne remplacent pas un vrai lavage à l’eau et au savon.

Nos mains, surtout en extérieur, touchent beaucoup de surfaces sales : poignées de portières, sol, arbres, animaux… En manipulant ensuite des aliments sans les avoir nettoyées correctement, on risque de transmettre des germes comme le Staphylococcus aureus ou des virus digestifs comme le norovirus.

L’idéal, c’est d’emporter un petit kit de lavage : une bouteille d’eau, du savon doux (biodégradable si possible), un torchon propre et/ou du gel hydroalcoolique contenant au moins 60 % d’alcool. Avant chaque repas ou en-cas, ce réflexe simple évite bien des soucis.

Mal choisir ses aliments "pratiques"

Lorsqu’on pense pique-nique, on cherche souvent des aliments simples, qui se transportent bien. Sandwichs industriels, salades toutes prêtes, desserts lactés à emporter semblent adaptés. Pourtant, ces produits ne sont pas sans risque, surtout s’ils ne sont pas conservés au frais.

Même si ces aliments contiennent parfois des conservateurs, leur emballage individuel n’est pas une garantie suffisante. Une salade en barquette, une fois ouverte, devient aussi vulnérable qu’un plat maison. Et un yaourt laissé à 30°C pendant trois heures peut rapidement devenir impropre à la consommation.

Il est plus sûr de miser sur des aliments naturellement peu périssables : fruits secs, légumes entiers (carottes, concombres), conserves à ouverture facile (thon, pois chiches, sardines), pain, fromages à pâte dure. Et surtout, toujours lire les étiquettes. Si un produit mentionne "à conserver au frais après ouverture", ce n’est pas facultatif, même dehors.

Réutiliser des contenants ou ustensiles mal lavés

Enfin, dans l’euphorie des préparatifs, il est tentant de faire simple. On utilise la même planche à découper pour le poulet cru et la salade, ou le même couteau pour le fromage et la viande. C’est pourtant une erreur fréquente à l’origine de nombreuses intoxications alimentaires.

Les bactéries présentes sur des aliments crus peuvent contaminer des plats qui ne seront plus cuits ensuite. Cette contamination croisée est invisible mais redoutablement efficace.

La meilleure prévention passe par une bonne organisation : prévoir des ustensiles séparés pour les aliments crus et cuits, utiliser des boîtes hermétiques propres et désinfectées, et ne jamais utiliser le même couteau ou la même cuillère pour plusieurs aliments sans un nettoyage préalable. Même en plein air, un minimum de rigueur permet de préserver la santé de tous.

Intoxication alimentaire : que faire en cas de symptômes ?

Malgré toutes les précautions, le risque zéro n’existe pas. Les signes les plus fréquents d’une intoxication sont les nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées et parfois de la fièvre. Ils apparaissent généralement dans les heures suivant l’ingestion.

Chez les personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimées), la vigilance doit être encore plus grande. Si les symptômes persistent plus de 48 heures, s’aggravent ou s’accompagnent de fièvre élevée, il faut consulter rapidement un médecin.

La prochaine fois que vous préparez votre panier-repas, gardez ces conseils en tête. Le goût de la liberté est bien meilleur quand il ne s’accompagne pas de maux de ventre !