Environ deux tiers des Français seront concernés par le problème au cours de leur vie : les douleurs de cou, aussi appelées cervicalgies, disparaissent généralement en quelques semaines… Mais pas toujours ! Pour certains d’entre nous, ces maux deviennent chroniques. “Les douleurs cervicales chroniques sont un motif de consultation extrêmement fréquent en kinésithérapie”, confirme Steven Masson, kinésithérapeute. Et cela peut altérer la qualité de vie !
Des causes variées qui peuvent s'entremêler
Mais comment apparaissent ces douleurs ? Le spécialiste nous en dit plus : “Sur le plan mécanique, la région cervicale supporte le poids de la tête (en moyenne 4 à 6 kg), ce qui la rend vulnérable aux contraintes répétées. Une mauvaise posture prolongée (notamment en position assise devant un écran) entraîne une surcharge des muscles extenseurs cervicaux et des trapèzes supérieurs, qui doivent longuement maintenir la tête en position.” Et d’ajouter : “Cette surcharge provoque des tensions musculaires, des contractures et, à terme, une modification du schéma moteur avec un cercle vicieux de raideur et de douleur.”
Mais les douleurs ont aussi des causes plus méconnues, selon Steven Masson : “Sur le plan neurophysiologique, ces douleurs proviennent également d’une sur-sensibilisation du système nerveux. Les messages douloureux envoyés par les nerfs de façon répétée entretiennent une hypersensibilité des structures cervicales et peuvent altérer le bon fonctionnement des muscles qui soutiennent la nuque.” Il explique que c’est pour cette raison que certains patients continuent à ressentir une douleur, même en l’absence de lésion active visible à l’imagerie.
Enfin, “le stress joue un rôle aggravant sur ces douleurs, leur fréquence et leur intensité”, ajoute le kinésithérapeute. “Quand le système nerveux reste trop souvent en état d’alerte, cela entretient des tensions musculaires et rend le corps plus sensible à la douleur.”, conclu-t-il. Mais alors, que faire lorsque l’on souffre de ces maux du quotidien ? Le spécialiste nous donne ses meilleures astuces.
Bien choisir son matelas et son oreiller
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“La literie joue un rôle majeur, souvent sous-estimé, dans la prévention et la limitation des douleurs cervicales chroniques. En effet, la colonne cervicale est particulièrement sensible aux mauvaises positions prolongées, notamment pendant le sommeil. Un matelas trop mou ou trop ferme peut induire un mauvais alignement de la colonne vertébrale, ce qui entraîne une surcharge musculaire pendant la nuit.
Mais c’est surtout l’oreiller qui est déterminant : il doit maintenir la courbure physiologique du cou tout en respectant l’alignement tête–nuque–colonne. Un oreiller trop haut ou trop plat oblige les muscles cervicaux à compenser pour soutenir la tête, ce qui favorise les tensions et les micro-contractures nocturnes. Pour aider chacun à trouver l’oreiller qui lui convient, il en existe même qui proposent un garnissage adaptable en fonction des besoins individuels (comme Wopilo). Cette possibilité de personnalisation permet de s’adapter aux différentes morphologies ou aux préférences individuelles.”
Faire du renforcement musculaire
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“Ensuite, le renforcement musculaire joue un rôle clé. Des exercices réguliers de renforcement des muscles cervicaux et scapulaires (épaules, omoplates) aident à mieux répartir les contraintes et à réduire les tensions chroniques. Les exercices posturaux et les étirements ciblés des trapèzes, des muscles paravertébraux et des pectoraux sont particulièrement recommandés.”
Soulager le stress
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“Pour limiter le stress, facteur aggravant de ces douleurs, on recommande de pratiquer régulièrement des exercices de relaxation, de respiration diaphragmatique ou à de méditation de pleine conscience, selon les préférences individuelles.”
Attention à votre posture
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“D’abord, il est essentiel d’adopter une posture adaptée, notamment pour les personnes qui travaillent de longues heures devant un écran. En pratique, il faut ajuster la hauteur de l’écran pour qu’il soit à hauteur des yeux, maintenir le dos droit, poser les avant-bras à angle droit.”
Faire des pauses
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“Une posture statique prolongée reste toutefois délétère : il est donc primordial de se ménager des pauses actives toutes les 30 à 45 minutes, en changeant de position et en mobilisant doucement le cou et les épaules.”
Utiliser un appui
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“Toujours pour les personnes qui passent beaucoup de temps assises, que ce soit au bureau ou chez elles, un appui lombaire peut parfois s’avérer très efficace.”
Consulter lorsqu’il le faut
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“Enfin, je conseille de consulter si la douleur persiste ou s’aggrave, afin d’éviter qu’elle ne devienne chronique. Une prise en charge personnalisée en kinésithérapie, combinant thérapie manuelle, exercices actifs et rééducation posturale, s’avère souvent nécessaire pour corriger les facteurs individuels, et rendre le patient acteur de sa prévention au quotidien.”
Sources
Interview de Steven Masson, kinésithérapeute et ambassadeur Wopilo, spécialiste français de la literie en ligne.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cervicalgie/definition-symptomes-causes
