Bientôt des vaccins contre tous les cancers ? Ces exemples le prouvent !

Le cancer du col de l’utérus est presque exclusivement causé par une infection persistante et sexuellement transmissible, par certains types de papillomavirus humains (HPV). Le vaccin, sur le marché depuis une vingtaine d'années, agit comme un bouclier : il empêche l’infection avant qu’elle ne s’installe, bloquant ainsi le processus qui peut conduire au cancer. D’où les campagnes de vaccination menées dans les collèges, qui a pour objectif que les jeunes se vaccinent avant de commencer leur vie sexuelle.

L’hépatite B compte pour 39 % des cas de cancer du foie aujourd’hui, et l’hépatite C pour 29,1 %. La vaccination contre ces deux formes d’hépatite réduit donc drastiquement le risque de les contracter, et ainsi de développer ce cancer évitable !

Un vaccin thérapeutique français est en cours de développement à Gustave Roussy pour les cancers du poumon non à petites cellules. Il cible cinq protéines tumorales pour entraîner le système immunitaire à les reconnaître. Un autre candidat est testé dans sept pays sur des personnes atteintes de cancer du poumon avancé. Ce vaccin code plusieurs marqueurs tumoraux pour que l’immunité cible seulement les cellules malignes, limitant les effets secondaires. Une belle promesse pour le cancer le plus meurtrier.

Un vaccin prometteur contre les cancers ORL (c’est-à-dire de la tête, hors cerveau, et du cou) est également en développement en France ! Conçu sur mesure grâce à l’IA, il cible les mutations propres à chaque tumeur pour stimuler le système immunitaire. Et les premiers résultats sont très encourageants : aucun patient vacciné n’a rechuté. Ce vaccin pourrait bientôt devenir une arme clé pour éviter les récidives après traitement…

Plusieurs équipes de chercheurs, notamment aux Etats-Unis et au Canada développent un vaccin immunothérapeutique pour prévenir ou traiter le cancer du sein triple négatif, l’un des plus coriaces à traiter aujourd’hui. Ces projets représentent un bel espoir pour un cancer très courant et meurtrier !

Plusieurs vaccins ARN messager contre le mélanome sont également en cours d’essais cliniques, dont l’un est déjà utilisé, injecté directement dans la tumeur pour la combattre. Les chercheurs testent aussi des vaccins personnalisés qui apprennent au système immunitaire à reconnaître les cellules du mélanome. Bien sûr, le moyen le plus sûr de prévenir le cancer de la peau reste de se protéger du soleil, particulièrement en été !

Les vaccins contre le virus HPV déjà disponibles offrent une protection contre les infections virales responsables du cancer du col de l’utérus, mais pas seulement. Le papillomavirus peut également être responsable de cancers de la vulve, du vagin, du pénis, de l’anus et oropharynx (gorge). Le même vaccin couvre donc le risque de développer tous ces cancers !