
L'été bat son plein et avec lui se multiplient les sorties, baignades, piques-niques... Et les coups de soleil ! Or, avec 17 000 cas en France chaque année, le cancer de la peau gagne lui aussi du terrain, d'où l'importance de bien choisir sa protection. C'est pourquoi le magazine 60 Millions de Consommateurs a mené l'enquête : on vous aide ainsi à mieux comprendre les points clés à vérifier sur votre tube de crème.
SPF : la base pour se protéger des coups de soleil
C’est souvent le premier indicateur que l’on regarde : le SPF (Sun Protection Factor), ou indice de protection solaire, mesure l’efficacité d’une crème contre les UVB, responsables des coups de soleil. Une protection 50 ou 50+ (équivalent à 60) est recommandée si vous comptez passer beaucoup de temps au soleil.
Cependant, dans son numéro de l’été, 60 Millions de Consommateurs révèle que pour certaines crèmes étiquetées SPF 50+ n’offrent pas réellement cette protection... Un point crucial à vérifier dans les comparatifs indépendants, car la promesse affichée n’est pas toujours tenue ! Enfin, les crèmes promettant des SPF beaucoup plus élevés, souvent vendus sur des sites de dropshipping, se révèlent également mensongères.
UVA : des rayons invisibles mais dangereux
Mais le SPF n’est pas le seul indicateur à regarder ! Souvent reléguée au second plan, la protection contre les UVA est tout aussi importante. Ces rayons pénètrent plus profondément la peau, accélèrent son vieillissement et sont même liés à certains cancers... La réglementation européenne impose un rapport UVA/SPF d’au moins un tiers. Ainsi, pour un SPF mesuré à 60, la protection UVA doit être d’au moins 20.
Problème : plusieurs produits testés par le magazine n’atteignent pas ce ratio. Certaines marques n’indiquent pas clairement leur indice UVA-PF (Protection Factor), ou le masquent derrière des mentions génériques comme “large spectre”. Pire ! Certains produits dépassent à peine les minimums requis, ce qui peut donner un faux sentiment de sécurité. Le bon réflexe ? Repérer le logo UVA dans un cercle, gage de conformité à la norme européenne.
Que vaut la promesse du waterproof ?
De nombreuses crèmes solaires se disent également waterproof, ou résistantes à l’eau. En pratique, cela signifie que le produit conserve une partie de son efficacité après une baignade de 40 à 80 minutes. Mais attention : cela ne dispense jamais de réappliquer la crème après la baignade, la transpiration ou même après un séchage à la serviette.
À ce sujet, 60 Millions de consommateurs note que certaines crèmes résistent mieux que d’autres , notamment en termes de texture et de tenue. Les formules les plus épaisses ou grasses peuvent mieux coller à la peau, mais sont parfois moins agréables à appliquer. Là encore, le choix dépendra du confort d’usage, en plus de l ’efficacité.
Protection contre lumière bleue, infrarouges, UV longs : utiles ou gadgets ?
Enfin, de plus en plus de produits mettent en avant une protection contre les nouveaux ennemis invisibles : la lumière bleue (écrans, LED), les infrarouges, voire les UV longs, souvent oubliés. Ces rayons pénètrent profondément la peau et peuvent contribuer au stress oxydatif, un vieillissement accéléré des cellules.
Certaines marques comme La Roche-Posay ou SVR évoquent des formules enrichies pour neutraliser ces effets. Mais attention : il n’existe pas encore de norme officielle pour mesurer cette protection ! Ces arguments relèvent donc davantage du marketing, même si des actifs antioxydants peuvent offrir une protection complémentaire.
Magazine 60 Millions de Consommateurs, numéro de l'été 2025