
230 000 personnes sont touchées en moyenne chaque année en France ! Et pourtant le zona fait partie de ces maladies “invisibles”, dont on parle peu et dont on sous-estime bien souvent l’impact, surtout quand on avance en âge.
C'est pourquoi une grande campagne de sensibilisation inédite débute aujourd’hui. Initiée par le laboratoire GSK, elle est intitulée “zone à risque” car c’est la zone “dans laquelle entrent les personnes âgées de 65 ans et plus dès leur date d’anniversaire, indique le communiqué de presse . Porté par Stéphane Bern, le dispositif vise à informer et sensibiliser cette tranche d’âge sur le seuil qu’elles franchissent. En effet, à partir de 65 ans, le risque de développer un zona augmente significativement.”
Plus de 90 % des personnes de 65 ans et plus sont déjà porteuses du virus responsable du zona.
Comment est-ce possible ? Le zona est une maladie due à la réactivation du virus varicelle-zona, survenant chez une personne qui a déjà eu la varicelle. Avec l’âge, le système immunitaire tend à être moins performant, ce qui facilite la réactivation du virus. Plus de 60 % des cas surviennent après l’âge de 45 ans d’après Vaccination Info Service et les risques de complications peuvent être plus nombreux chez les plus âgés.
Campagne de sensibilisation au zona : un ambassadeur royal !
La campagne de sensibilisation qui est lancée aujourd’hui va courir jusqu’au 1er juin et sera déployée à la télévision, à la radio et sur Internet et consistera en un point météo original, rappelant que chaque jour 2200 personnes (source INSEE) entrent dans cette zone à risque car “il faut savoir que plus de 90 % des personnes de 65 ans et plus sont déjà porteuses du virus responsable du zona, et que le principal facteur de risque, c’est tout simplement l’âge”, remarque Stéphane Bern.
Un point météo qui sera présenté par l’animateur et journaliste spécialiste des têtes couronnées et du patrimoine, qui ajoute : “Je me sens personnellement concerné par le zona. D’une part, parce que j’entre dans cette zone à risque. D’autre part, parce que j’ai vu, autour de moi, combien cette maladie peut être douloureuse et handicapante. C’est pourquoi j’ai souhaité mettre ma notoriété au service de cette cause qui touche un très large public et particulièrement les personnes de 65 ans et plus.”
Zona : les plus de 65 ans à risque !
Sans faire dans l'alarmisme inutile, le zona évoluant favorablement en quelques jours ou semaines dans 90 % des cas, les risques de complications existent, surtout chez les patients plus âgés. Les principales complications redoutées sont les douleurs neuropathiques post-zostériennes (NPZ) qui peuvent persister au-delà de 3 mois après l’apparition de l’éruption cutanée, le premier signe (accompagné par des douleurs intenses, comme des brûlures et de la fièvre) montrant que le virus s’est réveillé.
La fréquence et la gravité des NPZ augmentent avec l’âge. “Alors qu’elles surviennent chez 5 % à 30 % des personnes ayant développé un zona, les NPZ peuvent toucher 50 % des personnes âgées de plus de 85 ans. La douleur aiguë liée au zona et les NPZ en découlant, nuisent considérablement à la qualité de vie des patients, ainsi qu’à leurs activités de la vie quotidienne, à leur bien-être psychologique et à leur vie sociale”, indique encore le communiqué de presse du laboratoire GSK.
Autre difficulté éventuelle : la localisation du zona. Le zona ophtalmique, au niveau de l'œil donc, survient dans 25 % des cas et peut “entraîner une diminution de l’acuité visuelle et nécessite une prise en charge rapide afin d’éviter des séquelles durables.”
Faut-il se faire vacciner contre le zona après 65 ans ?
Oui, d’après les professionnels de santé, pour toutes les raisons évoquées plus haut. D’ailleurs la Haute Autorité de Santé (HAS) a revu sa campagne vaccinale en mars de l’année dernière. Alors que la vaccination était simplement recommandé jusque là aux “adultes âgés de 65 à 74 ans révolus, y compris chez les sujets ayant déjà présenté un ou plusieurs épisodes de zona”, elle est aujourd’hui conseillée à toutes les personnes immunodéprimées de 18 ans et plus et à tous les seniors de plus de 65 ans, qu’ils aient eu ou non un épisode de zona au cours de leur vie. Le vaccin est alors pris en charge par l’Assurance maladie à hauteur de 65 %. Cette stratégie vaccinale est appuyée par l’arrivée sur le marché d’un nouveau vaccin, Shingrix®, qui contrairement au précédent, peut être injecté aux personnes immunodéprimées. Ce vaccin, très efficace, se révèle en outre un potentiel ralentisseur du déclin cognitif. D’après une étude parue en juillet 2024 (on vous en avait parlé ici) le vaccin pourrait décaler la démence et la maladie d’Alzheimer jusqu’à cinq ans !
Communiqué de presse du laboratoire GSK.