
Il y a le ciel, le soleil et la mer… La chanson oublie cependant de mentionner les animaux marins. Celui-ci, dont on n’avait que très peu entendu parler, ressemble de loin à une méduse. Si ce n‘est que sa jolie couleur bleutée et ses allures de petit coussin gonflé trompe sur ses (mauvaises) intentions. La physalie, aussi connue sous le nom de vessie des mer ou galère portugaise est un siphonophore marin, plutôt habitué des eaux chaudes, mais que l’on retrouve en masse cette année, notamment le long de la côte Atlantique, en particulier dans les Landes et le Pays basque. Sa présence entraîne depuis plusieurs jours des fermetures de plages à la chaîne. Pour un simple animal flottant qui ne mesure pas plus de 20 centimètres et qui ressemble à une méduse ? La mesure semble excessive, non ? Pas vraiment.
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Ne vous y trompez pas, la belle cache des filaments “très urticants pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de longueur, précise l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, au cœur de la tourmente . Ces tentacules, même détachés de l'animal ou échoués sur le sable, restent venimeux.” Il est donc recommandé de ne jamais toucher cet animal, même mort.
L’ARS Nouvelle-Aquitaine, en collaboration avec le Centre Anti-poison et de Toxicovigilance du CHU de Bordeaux et Santé publique France, sensibilise le public sur les dangers des physalies et rappelle les bons gestes à adopter en cas de piqûres ou d’aggravation des symptômes après une piqûre (voir plus loin).
A Biarritz, un garçon évacué en urgence d’une plage après une piqûre de physalie
Car si la piqûre, qui ressemble à une brûlure, est particulièrement douloureuse (comme peut l’être celle d’une méduse), le venin de la physalie peut aussi engendrer des complications. C’est pourquoi, comme à Biarritz le week-end dernier, certaines victimes peuvent avoir besoin de secours d’urgence, d’autant que la douleur est aussi parfois tellement vive, qu’elle peut couper le souffle. "C’est la douleur la plus violente que j’ai jamais connue : 48 heures de brûlure affreuse", explique ainsi Guillaume, dont le témoignage est partagé sur Yahoo France. Si les lésions cutanées douloureuses s’accompagnent d’une (forte) fièvre, de douleurs articulaires ou musculaires, de maux de tête, d’une sensation de fatigue ou de plaques (éruption cutanée diffuse), consultez immédiatement un médecin.
Que faire si vous êtes piqué : les conseils de l’Agence régionale de santé
Les surveillants de plage sont formés et peuvent vous venir en aide en cas de piqûre de physalies (ou de méduse), n’hésitez pas à les solliciter si vous en voyez. Ces quelques gestes simples sont en outre à adopter immédiatement :
- Rincez-vous à l’eau de mer, et surtout pas à l’eau douce, car “cela facilite la décharge toxique des tentacules encore présentes sous la peau”.
- Retirez la partie visible de la tentacule avec une pince ou un double gant sans l’écraser.
- Appliquez du sable sec sur la plaie puis laissez sécher et racler avec une Carte bleue ou un carton rigide.
Certains gestes en revanche aggravent la situation, rappelle l’ARS, qui recommande de ne pas frotter les lésions, ne pas inciser ou chercher à aspirer le venin, de ne pas mettre d’urine dessus, de ne pas appliquer de pommade ou de gel hydroalcoolique.
Piqûres de physalie : les signes qui indiquent une situation d’urgence
Dans les cas les plus graves, le venin de la physalis peut provoquer un malaise voire un arrêt cardiaque. Il est donc impératif d’appeler les services de secours (le samu en composant le 15) en cas de :
- Malaise, perte de connaissance,
- Accélération du rythme cardiaque et de la pression artérielle,
- Vertiges,
- Douleurs abdominales, vomissements.