AVC, infarctus : de fortes disparites regionales en France

“En 2022, les maladies cardio-neuro-vasculaires ont entraîné en France 1,2 million d'hospitalisations et 140 000 décès chez les adultes, soit plus d’un décès sur cinq”, note Santé publique France dans un communiqué daté du 30 juin. Mais nous ne sommes pas logés à la même enseigne que l’on habite le Nord, le Centre ou la Côte d’Azur ! Il existe en effet de fortes disparités régionales qui perdurent malgré une meilleure information et prise en charge des maladies cardio-neuro-vasculaires. Des écarts qui risquent de s’accentuer dans les années à venir avec une hausse des cas continue cette dernière décennie. Pour rappel, les maladies cardio-neuro-vasculaires sont la première cause de décès chez les femmes, et la deuxième cause de mortalité chez les hommes. 

Une augmentation continue des risques cardio-neuro-vasculaires 

“Aujourd’hui, seul un Français sur dix présente une santé cardio-neuro-vasculaire idéale. Ce constat est inquiétant et doit nécessiter une mobilisation de l’ensemble des acteurs publics, dans chaque territoire, pour qu’il ne devienne pas une fatalité, appuie la Dre Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France. En mobilisant plusieurs leviers de prévention, Santé publique France poursuit son engagement pour accompagner durablement la population vers des choix nutritionnels plus favorables à leur santé et agir ainsi sur l’un des facteurs connus des maladies cardio-neuro-vasculaires.” L’hygiène de vie est ainsi dans la ligne de mire des autorités de santé, le combo sédentarité et malbouffe étant explosif pour nos artères et notre cœur ; le tabac et l’alcool étant deux facteurs aggravant à prendre également en compte. 

Maladies cardio-vasculaires : mieux manger, la clé de voûte de la nouvelle campagne d’information du gouvernement

“La nutrition constitue un déterminant de santé majeur et le lien avec certaines maladies chroniques lourdes est avéré, continue Santé publique France. En effet, 47 % de la population est en surpoids, 17 % souffre d’obésité, 30 % est hypertendu et 7 % de diabète. Par ailleurs, plus de 70 % des adultes français ne consomment pas assez de fruits et légumes et plus de 80 % ont une alimentation trop salée.

Une nouvelle campagne d’information a donc été lancée cette fin juin 2025, reposant sur l’utilisation du Nutri-score, pour favoriser une “alimentation variée et équilibrée, riche en fruits, légumes, fibres et faibles en sucres et graisses saturées”. Le Nutri-score a ainsi été l’objet d’une étude au niveau européen qui confirme que chez “les personnes consommant une alimentation de moindre qualité nutritionnelle, telle qu’évaluée par l’algorithme sous-jacent au Nutri-Score, le risque de maladies cardio-vasculaires est accru.

Le classement des régions où le nombre d’infarctus est le plus ou le moins élevé 

Chaque année, en moyenne au niveau national, 459 personnes pour 100 000 habitants sont hospitalisées pour cardiopathie ischémique. C’est en se basant sur cette moyenne que Santé publique France publie son classement des régions où le nombre de cardiopathies ischémiques (la très grande majorité étant des infarctus du myocarde) est plus élevé ou au contraire moins élevé que dans les régions standards. Voici le décompte. 

Le mauvais élève : La Réunion 

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491 personnes pour 100 000 habitants sont hospitalisées chaque année à la Réunion pour une cardiopathie ischémique, ce qui est au-dessus de la moyenne nationale. 

Le mauvais élève : l’Occitanie 

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La région Occitanie occupe la quatrième place de ce podium des régions les plus à risque d’infarctus avec 519 hospitalisations pour cardiopathie ischémique par an pour 100 000 habitants. 

Le mauvais élève : la Provence-Alpes-Côte d’Azur 

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Avec 554 hospitalisations à cause d’une maladie cardiovasculaire, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la troisième de ce classement. 

Le mauvais élève : le Grand Est 

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AVC, infarctus : de fortes disparités régionales en France

A la deuxième position des régions de France les plus à risque de mourir d’un infarctus, on retrouve la région Grand Est, avec 563 hospitalisations pour cardiopathie ischémique pour 100 000 habitants. 

Le plus mauvais élève : la Corse

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C’est en Corse que le risque de mourir d’une cardiopathie ischémique, et donc d’un infarctus, est le plus grand. L’Île de beauté compte 577 hospitalisations pour cardiopathie ischémique pour 100 000 habitants. Loin devant la moyenne nationale de 459 hospitalisations. 

Le bon élève : la Bretagne 

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La Bretagne est la première à se glisser sous la moyenne nationale avec 401 hospitalisations pour maladies cardio-vasculaires pour 100 000 habitants. 

Le bon élève : les Pays de la Loire 

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Devant la Bretagne, les Pays de la Loire affichent aussi un taux d’hospitalisation pour problème cardiovasculaire inférieur à la moyenne nationale. 

Le bon élève : l’Ile-de-France

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L’Ile de France fait partie de ces régions qui semblent “épargnées” par l’infarctus. Elle arrive au pied du podium, en quatrième position avec 403 hospitalisations pour 100 000 habitants par an. 

Le bon élève : la Guyane

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La Guyenne est en troisième position dans ce classement. 322 personnes y sont hospitalisées par an pour cardiopathie pour 100 000 habitants. 

Le bon élève : la Martinique

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Avec seulement 235 cas par an, le nombre d’hospitalisations pour cardiopathie ischémique en Martinique est bien inférieur à la moyenne nationale. 

Le meilleur élève : la Guadeloupe 

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Les Guadeloupéens semblent les mieux lotis quand il s’agit de cardiopathie ischémique ! Avec seulement 238 hospitalisations pour 100 000 habitants, ils se hissent en haut du classement. 

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