abnormal thyroid hormone test result with stethoscopeIstock

Partager :

Franchir le cap de la cinquantaine s'accompagne souvent de symptômes déroutants ! Vous dormez mais restez fatigué au réveil, vous prenez du poids sans modifier vos habitudes, vous sentez vos humeurs plus instables qu’avant... Ces manifestations intriguent, déroutent, et traduisent parfois une évolution hormonale naturelle avec l’âge.

Alors, qu’est-ce qui se joue dans notre corps ? Avant tout bilan, l'échange avec votre professionnel de santé reste primordial. Décrivez précisément vos symptômes : leur intensité, leur fréquence, leur impact sur votre quotidien. Cette anamnèse orientera le choix des tests les plus pertinents.

Chaque sexe subit ses propres changements

Chez la femme, cette période correspond souvent à la périménopause, une phase bien connue de transition qui s’étale sur plusieurs années... Les ovaires réduisent progressivement leur production d’œstrogènes et de progestérone, entraînant bouffées de chaleur, troubles du sommeil, irritabilité ou encore variations du poids. Pour en avoir le cœur net, le dosage de la FSH, complété par l’évaluation de l’estradiol et de la progestérone, peut le confirmer lorsqu’il existe des symptômes significatifs. Ces résultats doivent cependant être interprétés dans un contexte précis, car les taux hormonaux varient fortement au fil du cycle et de la vie.

Les hommes ne sont pas en reste non plus ! Mais chez eux, le phénomène est plus progressif. La testostérone baisse lentement à partir de la trentaine. Ce processus est mieux décrit sous le nom d’”hypogonadisme lié à l’âge”. Et cette baisse de testostérone n’agit pas seulement sur la libido : elle joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme, de l’humeur, de la densité osseuse, du système immunitaire et même du cœur. Un dosage de cette hormone peut donc être pertinent, en cas de symptômes persistants.

Enfin, une autre glande mérite également une attention particulière : la thyroïde ! Véritable thermostat de l’organisme, elle régule l’énergie disponible, le poids, la température corporelle et le rythme cardiaque. Une hypothyroïdie peut expliquer une fatigue persistante, une frilosité inhabituelle ou des troubles digestifs. Le bilan de base associe le dosage des hormones TSH et T4, parfois complété par la T3 et des anticorps spécifiques lorsque l’on suspecte une maladie auto-immune.

Des solutions naturelles… Ou pas !

Que faire face à ces bouleversements ? L’hygiène de vie constitue la première ligne d’action. Pour les femmes, privilégiez les aliments riches en phytoestrogènes comme le soja ou les graines de lin. Intégrez également des fibres et des acides gras oméga-3 dans votre assiette. Enfin, l'activité physique régulière stimule naturellement la production hormonale et améliore l'humeur, grâce à la libération d'endorphines.

De même, les recherches évoquent que certaines plantes comme la sauge ou la maca, ou encore des minéraux tels que le magnésium, auraient la capacité de soulager certains inconforts, mais les preuves scientifiques restent encore limitées. Ces solutions doivent donc être envisagées sous suivi médical, notamment en cas d’antécédents de cancers hormonodépendants.

Enfin, lorsque les symptômes deviennent trop lourds, la médecine offre des options plus ciblées. Chez la femme, le traitement hormonal substitutif peut atténuer les bouffées de chaleur, restaurer un sommeil de qualité et prévenir la fragilisation osseuse. Chez l’homme, la thérapie de remplacement de la testostérone peut améliorer la vitalité, la libido et la masse musculaire en cas de déficit avéré. Mais dans les deux cas, ces approches exigent un suivi rigoureux pour adapter les doses et surveiller les effets secondaires !