Et vous, quel moment de la semaine préférez-vous ? Votre corps et votre cerveau, eux, semblent avoir leur favori… Mais surtout des jours moins appréciés. Et ce n’est pas forcément ceux que vous pensiez.
Ces préférences ne révèlent pas d’une science exacte, et peuvent différer selon les personnes et les circonstances. Malgré tout, elles sont basées sur la science et des statistiques réelles, liées avant tout à notre mode de vie et nos habitudes. Certains jours, votre santé mentale ou physique est réellement plus à risque que d’autres. On vous explique tout.
Le jour où nous déprimons le plus
Vous pensiez au lundi, n’est-ce pas ? Pourtant, la science n’est pas toujours d’accord ! Pour la plupart d’entre nous, il représente la fin du week-end, et c’est reparti pour une semaine entière de travail. Et cette perspective a le chic pour nous déprimer.
Mais avez-vous pensé au mardi ? Ce jour est presque tout autant éloigné du week-end suivant, mais en plus, l’euphorie du week-end passé s’est déjà évaporée avec la rentrée du lundi. Une étude de la London School of Economics le confirme : le mardi est le jour où notre humeur est la plus maussade.
N’en déplaise aux instigateurs du Blue Monday, le troisième lundi de janvier, décrétée journée la plus déprimante de l’année. Cette affirmation s’est d’ailleurs révélée montée de toute pièce par une agence de voyage pour vendre des vacances au soleil, mais ne reposait sur aucune source scientifique.
Le jour où notre cœur est le plus fragile
Si le lundi n’est pas le jour qui impacte le plus notre humeur, il a d’autres conséquences sur notre santé ! Pour commencer, les chercheurs ont identifié le “syndrome du lundi matin” : aussi appelé “trouble dysphorique du lundi matin”, il se caractérise par une fatigue, une irritabilité et une difficulté de concentration. Des symptômes physiques, comme des maux de tête, de ventre ou même des éruptions cutanées peuvent également apparaître.
Mais ce n’est pas tout ! Le lundi est également un jour à risque pour notre cœur. Selon une étude de la British Heart Fondation, il s’agit du jour de la semaine où nous avons le plus de risque de mourir d’une crise cardiaque.
En cause ? Dans les deux cas, ces risques pour la santé sont dus à nos mauvaises habitudes du week-end. Manque de sommeil, excès d’alcool ou de nourriture peu saine… Autant de facteurs qui se répercutent sur notre cœur et sur notre cerveau dès le lundi.
Le jour où les opérations sont les plus dangereuses
Saviez-vous que selon le jour où vous vous faites opérer, vous n’avez pas les mêmes chances de vous en sortir ? Une récente étude, publiée dans la revue scientifique JAMA Network, est formelle : une opération prévue le vendredi voit ses risques de complications augmenter de 5 %, ainsi qu’une hausse de 9 % des risques de mourir dans les 30 jours suivants… Des chiffres qui font froid dans le dos.
Ces statistiques s’expliquent par l’organisation des hôpitaux. En effet, les patients opérés le vendredi restent ensuite le week-end en post-opératoire. Or, ce sont les jours où le personnel manque le plus à l’appel, en particulier les médecins les plus spécialisés et expérimentés. Le week-end, l'équipe sur place est plus susceptible de méconnaître le dossier d’un patient, ce qui accroît le danger pour ce dernier.
Les jours où nous avons le plus mal à la tête
Les personnes migraineuses les connaissent sûrement : les fameuses “migraines du week-end”. Et rien à voir avec une soirée trop arrosée la veille ! Ici, on ne parle pas d’un petit mal de tête, il s'agit d’une réelle migraine, provoquant de fortes céphalées, voire des nausées ou troubles neurologiques légers mais variés.
Les chercheurs ont constaté que beaucoup de patients souffraient de migraines principalement lors de leurs jours de repos. Cette migraine du week-end s’explique par une soudaine relaxation : ce changement de rythme de vie en fin de semaine permet de relâcher la pression, mais relaxe avec elle les maux restés en suspens le reste de la semaine.
Finalement, le meilleur jour de la semaine pour notre santé, physique et mentale, semble donc être le jeudi… Qui l’eût cru ?
