Les maladies auto-immunes sont des maladies au cours desquelles le sujet fabrique des anticorps dirigés contre lui-même. Il s’agit de maladies chroniques qui nécessitent des traitements lourds.
Quelles sont les principales maladies auto-immunes ?
Les maladies auto-immunes sont multiples. Elles sont de deux types : les maladies systémiques et les maladies auto-immunes d’organes. Les maladies systémiques sont essentiellement représentées par le lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie, le syndrome de Gougerot-Sjogren, les vascularites et les myosites. Les maladies auto-immunes d’organes sont la thyroïdite, avec atteinte de la thyroïde, la sclérose en plaques (atteinte neurologique centrale), le diabète de type 1, insuline dépendant avec atteinte du pancréas. On peut également rencontrer des hépatites auto-immunes. Plusieurs maladies auto-immunes peuvent coexister.
Le diagnostic d’une maladie auto-immune nécessite un bilan très spécifique. La recherche d’anticorps spécifiques est nécessaire. On réalise un bilan biologique standard accompagné d’un typage HLA, d’un dosage des fractions du complément, du facteur rhumatoïde, les anticorps anti-nucléaires, un test de Coombs, un dosage de la cryoglobuline et des anticorps anti-histones. Dans un second temps, en fonction des organes atteints, on réalisera la recherche d’auto-anticorps spécifiques, anti-thyroïdes, par exemple. Le lupus nécessite un bilan particulier avec la recherche d’anticorps anti-ADN natif. Lorsqu’une maladie auto-immune est diagnostiquée, une imagerie peut être nécessaire pour visualiser l’étendue de l’atteinte.
Comment traiter les maladies auto-immunes ?
Le traitement des maladies auto-immunes est complexe et chronique. L’objectif du traitement est de diminuer les défenses immunitaires pour que le patient ne produise plus d’anticorps dirigés contre ses propres organes. On utilise donc des médicaments immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le methotréxate. Ces traitements provoquent de nombreux effets secondaires, en raison de leur action immunosuppressive. La sensibilité des sujets aux infections est beaucoup plus importante. Ces médicaments nécessitent une surveillance biologique car ils peuvent être toxiques. Lors des poussées inflammatoires des maladies auto-immunes, une corticothérapie peut être nécessaire, parfois sur une longue durée. Les effets indésirables de la corticothérapie au long cours doivent être pris en compte, avec le risque de diabète cortico-induit, d’hypertension artérielle, de troubles cutanés… D’autres principes de traitement ont fait preuve de leur efficacité, comme la plasmaphérèse, qui consiste à débarrasser le sang des auto-anticorps par filtration. Les biothérapies sont des traitements ayant un avenir prometteur dans la prise en charge de certaines maladies auto-immunes. Il s’agit d’anticorps monoclonaux qui vont cibler des facteurs précis. Enfin, les thérapies cellulaires, sur lesquelles la recherche avance, consistent à injecter des cellules souches qui vont se différencier et qui seront capables de réparer les dommages tissulaires.
Vous avez choisi de refuser nos cookies mais ils contribuent au modèle économique de notre site. C'est grâce à eux que nous pouvons vous proposer des articles personnalisés et gratuits ainsi que des publicités adaptées à vos centres d'intérêt. Aidez-nous à continuer de créer des contenus de qualité et variés en acceptant nos cookies grâce au bouton "Accepter et fermer".