

La perte de poids a toujours été la source de fantasmes et de fake news. Le mécanisme derrière l’amaigrissement est encore peu compris aujourd’hui, et la plupart des personnes désireuses de perdre quelques kilos connaissent mal leur métabolisme. Aussi certains tentent-ils des régimes sans réellement savoir si ceux-ci vont fonctionner sur eux, ni même si ces régimes sont fondés scientifiquement.
A ce sujet, le magazine généraliste américain U.S. News & World Report publie chaque année une liste des meilleurs, mais surtout des pires régimes à suivre. Cette liste est établie par des spécialistes de l’alimentation, médecins généralistes comme nutritionnistes.
Perte de poids : les 5 pires régimes à suivre
D’après eux, les 5 régimes les plus mauvais pour la santé sont les suivants :
- Le régime Keto. Il s'agit de manger 70 à 80% de matières grasses, 20 à 25% de protéines et 5 à 10% de glucides. Un régime difficile à tenir, délétère sur le long terme et qui provoque un regain de poids après l’arrêt.
- Le régime Atkins. C’est une alimentation composée majoritairement de protéines et de lipides. Le corps est ainsi censé puiser dans ses réserves de graisse pour fonctionner. Ce régime entraîne des carences et il y a peu d’études sur son efficacité à long terme.
- Le régime Optavia. Celui-ci est constitué de plats préparés et de compléments protéinés. Il limite la consommation de glucides et met en avant les légumes à feuilles vertes. C’est un régime extrêmement pauvre en calories difficile à tenir et dangereux pour l’organisme.
- Le régime SlimFast. Cette méthode amaigrissante décriée remplace les repas cuisinés par des substituts (milk-shakes, barres, poudres…). Un régime onéreux, sans fin, peu savoureux et une voie d’entrée royale vers les troubles du comportement alimentaire.
- Le régime crudivores. D’après les adeptes de ce régime, les bienfaits des aliments seraient éliminés lors de la cuisson : il ne faudrait donc consommer que des aliments crus. Cette théorie n’est fondée sur aucune base scientifique et ce régime peut entraîner de graves carences.
Mais au-delà de ces régimes extrêmes ou mal fondés, c’est souvent dans les gestes du quotidien que se glissent les pièges les plus sournois. Entre croyances populaires, automatisme alimentaire et mauvaises interprétations de conseils nutritionnels, on peut facilement adopter des comportements qui freinent, voire sabotent, les efforts de perte de poids. Parfois bien intentionnés, ces réflexes sont en réalité contre-productifs et voici lesquels.
Manger moins et bouger plus

Ce conseil est beaucoup trop simpliste. En effet, il peut exister des barrières émotionnelles et psychologiques qui nous empêchent de mincir. Si l’on veut suivre ce conseil à la lettre, alors il faut établir un plan de dépenses caloriques et d’exercices physiques.
Manger moins de gras

Il existe de “bons gras” ! Ceux-ci vous aident à atteindre la sensation de satiété et réduisent les inflammations, entre autres. Parmi les aliments qui en contiennent : le saumon, les avocats, les œufs, l’huile d’olive, les noix, le yaourt grec…
Faire du cardio seul

Faire seulement du cardio vous permettra de perdre du poids, mais pas de perdre de la graisse de façon optimale. En musculation, on parle de “skinny fat” : un corps au poids “normal” mais avec de la graisse en excès.
Manger moins

Manger moins mais mal n’aide pas à perdre du poids durablement. Les aliments ultra-transformés sont souvent pauvres en fibres et en nutriments essentiels, tout en étant très caloriques. Ils ne rassasient pas correctement, ce qui pousse à grignoter plus rapidement après le repas. À l’inverse, une assiette composée d’aliments bruts, riches en fibres, en protéines et en bons gras favorisera la satiété et réduira naturellement la quantité ingérée sans frustration. Miser sur la densité nutritionnelle plutôt que la restriction pure est l’une des clés d’un amaigrissement durable.
Faire une détox

Les bienfaits de la détox ne sont prouvés par aucune étude scientifique. Certains types de détox pourraient même être dangereux : ils privent le corps de calories et de nutriments indispensables à son bon fonctionnement.
Négliger le sommeil et le stress

Beaucoup sous-estiment l’impact du sommeil insuffisant et du stress chronique sur la perte de poids. Des études montrent qu’un manque de sommeil perturbe les hormones de la faim (augmentation de la ghréline, diminution de la leptine), ce qui augmente l’appétit et réduit le métabolisme. Par ailleurs, le stress émotionnel élève le cortisol, hormone qui favorise le stockage des graisses au niveau abdominal . Pour perdre du poids efficacement, il est donc essentiel d’intégrer une bonne hygiène du sommeil et des techniques de gestion du stress (méditation, marche, relaxation…).
Tomber dans le yo‑yo dieting (régimes chroniques)

Adopter des régimes trop restrictifs puis reprendre ses anciennes habitudes mène souvent au cycling pondéral, dit effet "yo‑yo". Ce phénomène favorise la perte de masse musculaire, ralentit le métabolisme et prédispose à une reprise de poids plus rapide, en plus d’augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. L’efficacité durable réside dans la pérennité des changements alimentaires, pas dans les privations répétées.