
En quoi consiste un don d’organes ?
Un corps respecté pendant l’acte
"Des analyses de laboratoire et des examens d’imagerie sont effectués à l’hôpital pour évaluer la qualité des organes et des tissus et trouver les receveurs compatibles avec la personne décédée", explique le Professeur Olivier Bastien, directeur Prélèvement Greffe organes - tissus à l’Agence de la biomédecine. Pendant l’acte à proprement parler, "le défunt est traité avec grand respect". Comme pour toute opération, le prélèvement reste un acte chirurgical effectué au bloc opératoire, dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie.
Un corps restauré après l’intervention
Une fois les prélèvements effectués, il faut redonner au corps du défunt l’aspect qu’il avait avant l’opération. "Les médecins ayant procédé au prélèvement sur la personne décédée sont tenus de s'assurer de la meilleure restauration possible du corps", continue le Professeur Olivier Bastien. Ainsi, les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements. Si les cornées sont prélevées, elles sont remplacées par des lentilles transparentes. Dans le cas d’un prélèvement de tissus, tout est fait pour que ce ne soit pas visible : un prélèvement de peau se fait sur le dos ou l’arrière des jambes, un os prélevé est remplacé par une prothèse, etc.
Un corps rendu à la famille
Comme pour toutes les personnes décédées, le corps reçoit ensuite une toilette mortuaire. Puis il est habillé avec ses effets personnels préalablement choisis par ses proches. Il est ensuite rendu à sa famille qui peut réaliser les obsèques selon les souhaits du défunt. "Aucune trace de l'intervention n'est apparente. Aucun frais n'est demandé à la famille du défunt." Si la famille du donneur ne peut pas savoir qui sont les malades greffés, elle peut être informée des organes et tissus prélevés et savoir si les greffes ont réussi.