
Vous notez de la mégalomanie, un manque d’empathie et un besoin d’admiration de la part d’une personne que vous aimez ? Qu’il s’agisse d’un ami, d’un membre de votre famille, ou même de votre partenaire, cela vous pèse au quotidien ? Il pourrait potentiellement s’agir d’un trouble de la personnalité narcissique… Souvent appelé “pervers narcissique”, terme aujourd’hui utilisé à tort et à travers, il désigne pourtant une pathologie réelle chez la personne concernée.
Un réelle pathologie, qui touche surtout les hommes
Mais qu’est-ce que ce trouble si souvent employé et pourtant méconnu ? Les recherches scientifiques estiment qu’il touche environ 2 % de la population, dont majoritairement des hommes. Il peut être difficile à vivre pour l’entourage, proche ou non, mais également pour la personne concernée. D’autant plus qu’il est souvent associé à d’autres troubles de la santé mentale, tels que la dépression, l’anorexie mentale, les troubles de la personnalité borderline ou paranoïde.
Heureusement, des traitements existent ! Il s’agit principalement de thérapies : parmi elles, on retrouve notamment la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), mais aussi la psychothérapie psychodynamique, la thérapie basée sur la mentalisation, ou encore la psychothérapie centrée sur le transfert.
Comment se manifeste un trouble de la personnalité narcissique ?
Mais pour ce faire, encore faut-il être diagnostiqué ! Par définition, la personne atteinte aura du mal à se rendre compte de son trouble, car elle se sent supérieure et spéciale, donc ne pensera pas avoir de problème. Mais certains proches avertis peuvent exprimer des doutes et l’amener vers un examen.
Comme les autres troubles de la personnalité, les médecins diagnostiquent généralement ce trouble d’après les critères du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), référence standard pour le diagnostic psychiatrique de l’American Psychiatric Association. Un trouble de la personnalité narcissique est avéré quand, de façon persistante, la personne a une perception exagérée de sa valeur, un besoin d’admiration et un manque d’empathie, comme en témoignent au moins cinq des éléments du présent test.
Qui peut diagnostiquer un trouble de la personnalité narcissique ?
Attention cependant : ce test ne doit en aucun cas se substituer à un réel diagnostic médical ! Une personne non professionnelle de santé n’a pas les compétences pour analyser et interpréter cliniquement les résultats. Surtout que ces critères restent très subjectifs, et d'autant plus lorsqu’il s’agit d’un proche de la personne concernée !
En revanche, ce test peut vous permettre de vous mettre la puce à l’oreille, d’ouvrir la discussion, voire d’amener une personne à passer l’examen clinique, si elle le souhaite. Si le diagnostic n’est pas posé mais que votre relation avec cette personne ne vous convient pas et/ou vous semble tout de même malsaine ou toxique, vous pouvez également envisager une médiation ou une thérapie à deux, selon votre degré de proximité.