
Le taux de PSA, de quoi s’agit-il ?
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"Pour une population cible, il a été admis que la valeur seuil admise était de 4 ng/ml", rappelle l’urologue. Plus le taux de PSA est élevé et plus le risque de souffrir d’un cancer de la prostate l'est également. "Mais le taux de PSA ne traduit pas forcément la présence ou non d’un cancer. Il est simplement spécifique d’une activité de la prostate. Par exemple, il peut être augmenté après un toucher rectal ou lors d’une infection", souligne le Dr Vidart. Autrement dit, un taux élevé de PSA peut évoquer, outre le cancer, un adénome (une augmentation de la taille de la prostate) ou une prostatite (une infection de la prostate).
Que montre concrètement le taux de PSA ?
L’intérêt d’un dépistage régulier
Le taux de PSA se mesure grâce à une simple prise de sang. Elle est recommandée pour les hommes de plus de 50 ans et de moins de 75 ans. Le dépistage est également conseillé dès 45 ans pour les hommes avec des antécédents familiaux de cancer prostatique. De même, les populations antillaises et africaines sont davantage à risque et doivent donc aussi réaliser ce dépistage. L’analyse ne nécessite pas d'être réalisée à jeun. "Mieux vaut toujours le faire doser dans le même laboratoire car chacun a sa sensibilité. Ce sera plus simple pour comparer l’évolution du taux", conseille le Dr Vidart.
Comment agir sur son taux de PSA ?
Et les médicaments ?
Certains médicaments aident à réduire le taux de production du PSA. "Ces médicaments sont des inhibiteurs. Ils peuvent faire baisser de 50% le taux de PSA dans l’organisme. Cependant, ils ne sont pas forcément recommandés car ils peuvent cacher la présence d’une maladie", alerte le Dr Vidart. Actuellement, la recherche travaille à l’analyse de nouveaux marqueurs sanguins.
Remerciements au Dr Adrien Vidart, chirurgien-urologue.