
- 1 - Quelles sont les causes possibles d'un ganglion sous l'aisselle ?
- 2 - Quand faut-il s'inquiéter d'un ganglion lymphatique sous l'aisselle ?
- 3 - Comment reconnaître une boule cancéreuse sous l'aisselle ?
- 4 - Boule sous l'aisselle, ce qu’il ne faut pas faire : erreurs fréquentes
- 5 - Des gestes simples en prévention pour rester à l’écoute de son corps
Les ganglions lymphatiques sont des petits renflements disposés le long des vaisseaux lymphatiques, définit l'Institut national du cancer (Inca). Ces ganglions lymphatiques sont un signe du système immunitaire. Ils remplissent en effet un rôle essentiel dans la "protection du corps contre les infections ou les cellules cancéreuses", rappelle l'Inca. Quand ils présentent un aspect gonflé, cette augmentation de volume est qualifiée d’adénopathie.
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Quelles sont les causes possibles d'un ganglion sous l'aisselle ?
En général, un ganglion lymphatique sous l’aisselle se met à gonfler en réaction à une plaie ou une infection locale d’origine virale ou bactérienne.
Dans le cas d'un rhume, ou d'une grippe, les lymphocytes (globules blancs), les cellules de défense du système immunitaire sont produits massivement afin de combattre l'infection et les substances qu'il considère comme étrangères. C'est cette réaction inflammatoire qui donne cet aspect gonflé et potentiellement douloureux aux ganglions lymphatiques.
L’infection est le plus souvent bénigne et, une fois qu'elle est terminée, le ganglion retrouve sa taille normale. Mais la masse sous votre aisselle est-elle bien due à un ganglion lymphatique ?
Boule sous l'aisselle : un bouton lié à l'épilation
En pratique, une boule douloureuse au niveau de l’aisselle s'avère être généralement un furoncle (bouton) sans gravité, lié par exemple au rasage ou à l'épilation, ou encore être un signe de lésion cutanée (eczéma).
Ganglion lymphatique : un symptôme possible de grossesse
Si vous êtes enceinte, une inflammation sous l’aisselle peut aussi être dû à l’augmentation du volume de glandes mammaires accessoires, sous l’action des hormones de grossesse : là encore, ce n’est pas grave.
Comment reconnaître un kyste d'un ganglion, au toucher ?
Un ganglion et un kyste peuvent tous deux se manifester sous forme de petite boule sous la peau, mais ils sont très différents dans leur nature et leur fonction. Un ganglion lymphatique est une petite glande située le long des vaisseaux lymphatiques, qui joue un rôle essentiel dans la défense immunitaire. Lorsqu’il devient douloureux ou gonflé, cela signifie souvent qu’il réagit à une infection ou une inflammation à proximité, comme une plaie, un bouton, ou une infection mammaire.
À l’inverse, un kyste est une poche fermée remplie de liquide, d'accumulation de sébum ou d’autres substances. Il n’est généralement pas lié au système immunitaire, et sa croissance est souvent lente et indolore, sauf s’il s’infecte. Sous l’aisselle, un kyste sébacé peut être lié à un blocage des glandes sudoripares ou à un poil incarné. La distinction entre les deux est importante, car elle oriente le diagnostic et le traitement.
Quand faut-il s'inquiéter d'un ganglion lymphatique sous l'aisselle ?
Un ganglion lymphatique axillaire douloureux sous l’aisselle est rarement un symptôme de cancer du sein. L'autopalpation mammaire, réalisée régulièrement chez soi, en parallèle du suivi régulier (et la mammographie de dépistage du cancer du sein conseillée tous les ans chez les femmes de plus de 50 ans) chez un médecin gynécologue, permet de vérifier la présence ou non de ganglions lymphatiques.
En effet, les ganglions sous l’aisselle révélant un cancer du sein sont le plus souvent indolores ou vraiment peu douloureux. Ceci étant dit, qu'ils soient douloureux ou non, ils doivent toujours inciter à consulter son médecin traitant ou un gynécologue par mesure de précaution, notamment lorsqu’ils persistent plus d’une dizaine de jours.
Divers examens (palpation, analyse, mammographie, radiographie) permettront de poser le diagnostic et d'écarter les risques de cancer du sein ou d’infections sévères, telles que la tuberculose.
Comment reconnaître une boule cancéreuse sous l'aisselle ?
Les ganglions lymphatiques de l'aisselle (aussi appelés ganglions axillaires) sont les premiers à être potentiellement touchés par un cancer du sein. Lors de l'examen clinique, le médecin ou gynécologue va rechercher les ganglions axillaires anormaux en réalisant une palpation de l'aisselle.
Pour déterminer ou confirmer si des ganglions lymphatiques renferment des cellules cancéreuses, ceux-ci feront l'objet d'un prélèvement (biopsie) avant d'être analysés au microscope.
Parmi les examens de diagnostic du cancer du sein, l'atteinte des ganglions lymphatiques axillaires fait partie des critères qui aident le médecin à évaluer l'étendue du cancer du sein (le stade de la maladie, c'est-à-dire le degré d'extension de la maladie).
Si des ganglions lymphatiques révèlent bien des cellules cancéreuses, ils sont le signe que la maladie a commencé à se disséminer, selon l'Inca. La patiente fera alors immédiatement l'objet d'un suivi et d'une prise en charge par des traitements adaptés au stade de la maladie.
Boule sous l'aisselle, ce qu’il ne faut pas faire : erreurs fréquentes
Lorsqu’on découvre une boule douloureuse sous l’aisselle, la peur peut pousser à adopter de mauvais réflexes. Voici les erreurs les plus fréquentes à éviter :
Ne pas percer, presser ou masser la boule
Beaucoup de personnes pensent qu’il s’agit d’un bouton ou d’un kyste qu’il faut “faire sortir”. En réalité, manipuler une masse peut :
- aggraver une éventuelle infection locale,
- faire pénétrer des bactéries plus profondément,
- retarder le diagnostic si la boule est d’origine plus sérieuse.
Ne touchez pas la boule. Si elle vous gêne, consultez plutôt un professionnel de santé pour envisager le traitement le plus adapté.
Ne pas appliquer de produits irritants
Certains essaient des remèdes “de grand-mère” comme l’alcool, les huiles essentielles ou des pommades chauffantes. Ces produits peuvent irriter encore plus la peau ou masquer les signes d’infection.
Conseil : évitez toute automédication locale sans avis médical.
Ne pas attendre pour consulter
Une petite douleur passagère peut être bénigne. Mais si la boule dure plus de deux semaines, grossit, devient dure ou s’accompagne d’autres symptômes (fatigue, fièvre, perte de poids, écoulement du mamelon…), il faut consulter.
Conseil : la durée est un critère important. Au-delà de 10 à 15 jours, sans amélioration, prenez rendez-vous avec votre médecin.
Ne pas paniquer inutilement
L'apparition d'une boule ne signifie pas forcément que c’est un cancer. La majorité des cas sont bénins. Le stress et les recherches non ciblées sur Internet peuvent alimenter l’anxiété.
Conseil : consultez pour être rassuré par un diagnostic fiable, plutôt que d’imaginer le pire.
Des gestes simples en prévention pour rester à l’écoute de son corps
Même si une boule sous l’aisselle est souvent bénigne, ce type de symptôme rappelle l’importance de rester attentif à son corps et de connaître les bons réflexes pour repérer les signes précoces d’un éventuel cancer du sein. La prévention passe par deux piliers : l’auto-surveillance et le dépistage organisé.
L’auto-examen des seins : un geste à connaître
L’auto-palpation des seins est un geste simple que chaque femme peut effectuer une fois par mois, idéalement après les règles, lorsque les seins sont moins sensibles.
Comment faire ?
- Devant un miroir, observer ses seins : taille, forme, aspect de la peau, position des mamelons.
- Lever un bras, puis palper doucement le sein opposé avec l’autre main, en réalisant de petits mouvements circulaires.
- Vérifier la zone du creux axillaire (sous l’aisselle) à la recherche d’une éventuelle masse.
L’objectif n’est pas de diagnostiquer, mais de repérer un changement inhabituel (boule, creux, écoulement, rougeur…). Attention toutefois, une boule palpable n’est pas forcément grave, mais doit toujours être montrée à un professionnel.
Le dépistage organisé du cancer du sein
En France, le programme de dépistage organisé propose tous les deux ans une mammographie gratuite aux femmes de 50 à 74 ans, sans symptôme apparent. C’est un outil essentiel pour détecter des cancers à un stade très précoce, avant l’apparition de symptômes.
Le rôle du suivi médical régulier
Même en dehors du dépistage organisé, il est recommandé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue au moindre doute. Ces professionnels peuvent réaliser un examen clinique, prescrire des examens complémentaires si nécessaire, et orienter vers un spécialiste.
Découvrir une boule douloureuse sous l’aisselle peut naturellement inquiéter, surtout lorsque l’on pense au cancer du sein. Pourtant, dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un phénomène bénin et temporaire : un petit kyste, un ganglion gonflé à cause d’une infection ou même une irritation après le rasage ou l’épilation.
Mais ce n’est pas pour autant un symptôme à négliger. Car, dans de rares cas, cette masse peut être le signe d’un problème plus sérieux, comme une infection profonde, un lymphome ou un cancer du sein avec atteinte ganglionnaire.
La clé est donc de surveiller l’évolution de cette boule :
- Si elle disparaît en quelques jours, aucune inquiétude à avoir.
- En revanche, si elle persiste, grossit, devient dure, ou s’accompagne d’autres symptômes (fatigue, sueurs nocturnes, perte de poids, fièvre ou modification du sein), il est important de consulter rapidement un professionnel de santé.
Enfin, rappelons que seul un examen médical (et éventuellement une échographie mammaire ou une biopsie) peut permettre de poser un diagnostic précis et de connaître les causes exactes de l'apparition d'une boule sous l'aisselle. L’autodiagnostic n’est pas une solution, et mieux vaut consulter pour rien que de passer à côté d’un diagnostic précoce.