5 astuces pour éviter le coup de barre d’après déjeunerIstock

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Il est courant de ressentir un coup de fatigue 1 ou 2 heures après le déjeuner. Pas facile alors de rester concentré sur son travail, mais aussi d’être performant. Docteur Pauline Guillouche, gastro-entérologue, a expliqué dans une publication sur le réseau social Instagram les raisons pour lesquelles on a un coup de barre après le déjeuner ainsi que les moyens d’y remédier.

Pourquoi est-on fatigué après avoir mangé ?

Cela est dû à la digestion qui se met en place. Ce phénomène physiologique demande une importante quantité d’énergie pour avoir lieu, ce qui entraîne une certaine fatigue. Cette fatigue est d’autant plus intense après le déjeuner car celui-ci est généralement plus gras, plus sucré et plus lourd à digérer. En outre, l’hormone du sommeil, la mélatonine, est libérée par l’organisme entre 14 et 15h. Ce qui rend difficile la lutte contre l’envie de dormir ! Par ailleurs, les variations du taux de glycémie (quantité de sucre dans le sang), et surtout l’hypoglycémie, ont un effet sur la fatigue ressentie après le repas.

En effet, l’insuline (hormone produite par le pancréas) augmente pour faire baisser le taux de sucre dans le sang. « On peut même être confronté à une hypoglycémie lorsque l’insuline est sécrétée en trop grande quantité », explique la spécialiste. Pauline Guillouche aborde également le sujet du sommeil. En effet, si vous êtes en manque de sommeil, vous pouvez davantage être sujet au coup de pompe d’après déjeuner.

Mais ce coup de barre ne dépend pas uniquement de ce que vous mangez, il est également influencé par votre rythme circadien, c’est-à-dire l’horloge interne de votre corps. Il existe en effet un creux naturel de vigilance entre 13h et 15h, moment durant lequel la température corporelle diminue légèrement, et qui favorise l’endormissement. Ce phénomène concerne la majorité des adultes, même en l’absence de repas, ce qui explique pourquoi même un déjeuner léger peut s’accompagner d’une sensation de somnolence.

D’autres facteurs peuvent amplifier cet état de fatigue, comme un environnement de travail mal aéré, un manque de lumière naturelle, ou encore une position prolongée et sédentaire après le repas. Le fait de rester assis devant un écran, sans bouger, accentue la baisse de vigilance en réduisant l’oxygénation du cerveau.

À cela s’ajoute l’intérêt de consommer des aliments à index glycémique bas (comme les légumineuses, les céréales complètes ou les légumes verts), qui évitent les pics de glycémie suivis de chutes brutales responsables de la somnolence.

Comment éviter le coup de barre de l’après-midi ?

La spécialiste a livré plusieurs conseils afin de limiter le coup de barre ressenti fréquemment après le déjeuner. Il est important de manger léger, selon Pauline Guillouche, et de privilégier des légumes et des fruits. Elle recommande de diminuer la part des sucres et des graisses également. En outre, l’alcool est à éviter et l’eau à privilégier. S’aérer, aller marcher, ouvrir la fenêtre pour faire rentrer de l’air frais sont également des solutions anti coup de fatigue proposées par la spécialiste de la digestion.

À cela s’ajoute l’intérêt de consommer des aliments à index glycémique bas (comme les légumineuses, les céréales complètes ou les légumes verts), qui évitent les pics de glycémie suivis de chutes brutales responsables de la somnolence. Un repas équilibré devrait inclure une source de protéines maigres, une portion de légumes, un peu de féculents complets, et très peu de sucres rapides.

Lorsque les locaux de l’entreprise le permettent ainsi que le rythme de travail, faire une micro-sieste d’une durée de 15 à 20 minutes peut aider à lutter contre cette fatigue passagère. Attention cependant à ne pas dépasser cette durée, au risque de plonger dans une phase de sommeil profond, plus difficile à interrompre, et qui pourrait au contraire accentuer la somnolence à l’éveil.

Enfin, il est recommandé de ne pas se coucher trop tard afin de dormir suffisamment. Un bon sommeil nocturne reste le meilleur remède contre la fatigue diurne. Pour rappel, un adulte a besoin en moyenne de 7 à 8 heures de sommeil par nuit. Un déficit de sommeil chronique peut accentuer le besoin de somnolence après les repas et réduire considérablement les capacités de concentration et de mémorisation.

En résumé, le coup de barre post-déjeuner n’est pas une fatalité. Il résulte d’un ensemble de facteurs physiologiques, alimentaires et comportementaux. En adoptant de bons réflexes, tant sur le plan nutritionnel que dans votre hygiène de vie globale, il est possible de retrouver tonus et productivité, même en début d’après-midi !