Où partez-vous en vacances ? Découvrez ce que cela signifie !Istock

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“Chaque été, nous remplissons nos valises… mais aussi nos imaginaires. Derrière nos choix de destinations se cachent des besoins profonds, souvent inconscients, qui révèlent notre rapport à nous-mêmes, aux autres, et à la vie.” C’est ainsi que Christian Richomme, psychanalyste, auteur et thérapeute, analyse nos envies de vacances.

L’expert considère qu’il n’existe “pas de bonne ou de mauvaise destination”. Chaque choix raconte une histoire, souvent inconsciente, que nous pouvons apprendre à écouter. Alors, que vous soyez plutôt mer, montagne ou canapé, il invite à vous poser cette question : “qu’est-ce que j’attends vraiment de ces vacances ?”

La mer : le besoin d’être porté

Selon Christian Richomme, la mer n’est pas qu’un décor de carte postale. “Elle incarne un retour aux origines, à l’élément liquide qui nous a portés in utero. Se baigner, se laisser flotter, écouter le ressac… Tout cela évoque un besoin profond de régression douce, de sécurité, d’enveloppement.”

Le spécialiste assure que ce choix révèle, psychiquement :

  • Une quête d’apaisement intérieur, souvent après une période de tension ou de surcharge mentale.
  • Un besoin de lâcher les responsabilités, de « se laisser porter » par quelque chose de plus grand que soi.
  • Pour certains, la mer est aussi le symbole d’un inconscient mystérieux qu’on a besoin d’explorer ou de fuir.

La montagne : se hisser vers soi

Toujours d’après le psychanalyste, choisir la montagne, c’est “vouloir se confronter à l’effort, à la solitude, à la rudesse. C’est aussi une expérience très symbolique d’élévation. Grimper, franchir un col, dominer la vallée…” Il estime que cela met en scène un désir de dépassement, une quête d’identité et de clarification intérieure, révélant ainsi psychiquement :

  • Un besoin d’autonomie, de se prouver à soi-même que l’on peut avancer seul.
  • Une recherche de verticalité, de sens, là où la vie quotidienne nous maintient parfois dans une horizontalité routinière.
  • Un goût pour l’introspection, la contemplation silencieuse.

La campagne : renouer avec la nature primitive

Quid de la campagne ? Le thérapeute estime qu’est souvent choisie par ceux qui aspirent à un retour à la “terre mère”, à la simplicité perdue. “Se lever avec le chant des oiseaux, marcher pieds nus dans l’herbe, cuisiner des produits locaux… La campagne répond à un désir profond de se reconnecter à des sensations vraies, à un rythme plus organique.”, explique-t-il.

Ce choix, selon lui, révèle psychiquement :

  • Une envie de détox psychologique, de se débarrasser du bruit et de la sur-stimulation.
  • Une recherche d’authenticité et de retour aux sources.
  • Parfois, un besoin de réparer une relation abîmée avec son propre corps ou avec son histoire familiale.

La ville et les visites culturelles : nourrir l’esprit pour apaiser le cœur

Musées, expositions, flâneries urbaines… “Ces vacances sont choisies par ceux qui voient la vie comme un terrain d’apprentissage perpétuel. La stimulation intellectuelle rassure, occupe, et peut aussi servir de refuge face aux émotions plus brutes”, d’après Christian Richomme.

Il ajoute que, psychiquement, cela révèle :

  • Un besoin de comprendre, de mettre du sens sur le monde et sur soi-même.
  • Une difficulté, parfois, à se laisser aller sans structure ni objectif.
  • Une façon d’éviter le vide intérieur en se remplissant d’informations et de stimulations extérieures.

Les vacances sportives : exister par l’action

“Pour certains, le repos rime avec activité intense. Courses en montagne, surf, stages de yoga intensif…” poursuit le psychanalyste. “L’effort devient un moyen de sentir son corps vivant, de repousser ses limites, et parfois de canaliser une agitation intérieure.”

L’expert considère que ce choix révèle, au niveau psychique :

  • Un besoin de contrôler son corps et, par extension, sa vie.
  • La peur du vide émotionnel ou de l’ennui, souvent comblé par l’action.
  • Une quête d’adrénaline qui peut masquer une vulnérabilité ou un manque d’ancrage.

Le farniente total : un manifeste pour l’inaction

Enfin, “certains revendiquent l’art suprême de ne rien faire : siestes, transats, contemplation.”, selon Richomme. Il estime que ce choix peut sembler passif, mais il traduit en réalité une capacité rare à accepter l’instant sans chercher à le remplir, et qu’il révèle psychiquement :

  • Une maturité dans la relation à soi, où l’on n’a plus besoin de performance pour se sentir exister.
  • La possibilité de se reconnecter à des désirs plus profonds, souvent oubliés dans l’agitation.
  • Pour certains, cela peut aussi être une fuite face à des choix de vie non résolus ou une fatigue accumulée.
Sources

Communiqué de Presse de Christian Richomme, Psychanalyste, auteur et thérapeute à Paris, spécialiste dans les troubles de l’anxiété, les dépressions, les addictions et les troubles affectifs.