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Les somnifères responsables de reflux gastro-oesophagien

"Les hypnotiques ont des effets myorelaxants, c'est-à-dire qu'ils abaissent le tonus musculaire" explique le Dr Sylvie Royan-Parola. "C'est pourquoi ils peuvent provoquer un dysfonctionnement de la régulation respiratoire et donc aggraver des apnées du sommeil existantes ou favoriser leur survenue." Autre conséquence en chaîne, les apnées modifient les pressions thoraciques qui peuvent accentuer un reflux gastro-œsophagien.

Plus de risque d’être atteint d’Alzheimer ?

Des études ont montré que la consommation de benzodiazépines est associée à une augmentation de la survenue de maladie d'Alzheimer. "Cependant cela ne prouve pas qu'il y ait un lien de cause à effet, plusieurs autres facteurs peuvent être liés. Il pourrait en effet y avoir par exemple une corrélation entre le sommeil fractionné et une prédisposition à cette pathologie. En revanche, il est bien établi que la prescription de ces médicaments aggrave les symptômes de la maladie et accélère son évolution" souligne le Dr Sylvie Royan-Parola.

Gare aux chutes !

"On constate que les prescriptions d'hypnotiques augmentent avec l'âge. 30% des plus de 65 ans en consomment. Or, ces traitements exacerbent les problèmes de mémoire, diminuent réellement la vigilance ce qui augmente les risques d'accidents domestiques (casseroles oubliées sur le feu par exemple ou chute) mais surtout entraînent des vertiges à l'origine de chutes" explique le Dr Sylvie Royan-Parola.

Plus de risque de décéder d’un cancer ?


(1)Etude du Dr Daniel Kirpke paru dans British Medical journal en février 2012

Ils majorent le risque d’accident sur la route

(2)Etude du Dr Emmanuel Largarde de l'équipe 357 de l'INSERM de Bordeaux, parue dans Journal of Clinical Psychiatry.

C’est très dur d’arrêter quand on a commencé...

Sous le terme de somnifères, on regroupe couramment deux types de médicaments : les hypnotiques qui induisent le sommeil et les anxiolytiques qui eux, abaissent le niveau d'angoisse. "Les hypnotiques se fixent sur les récepteurs des cellules nerveuses et peuvent ainsi provoquer une accoutumance" constate le Dr Sylvie Royant-Parola. "L’arrêt est donc difficile d’autant que beaucoup de patients essaient de cesser brutalement leur prise ce qui provoque un rebond des insomnies" poursuit-elle. Son conseil : "Ces médicaments, efficaces pour induire le sommeil et réduire les réveils nocturnes, doivent être prescrits, sauf pathologie psychiatrique, sur des périodes courtes d'un mois au plus, et leur arrêt doit être progressif."