
- 1 - Quelle est la durée moyenne d’un rapport sexuel ?
- 2 - Quelle est la fréquence des rapports ?
- 3 - Combien de fois de suite peut-on faire l’amour ?
- 4 - Peut-on différencier sexualité et sentiments ?
- 5 - Perte de désir : est-ce fréquent ?
- 6 - Se masturber, c'est normal ?
- 7 - Pas d'orgasme, ça arrive ?
- 8 - Pénétration anale, cunnilingus, fellation : des envies normales ?
- 9 - Plusieurs relations en même temps... courant ?
- 10 - Le recours à la prostitution, une exception ?
- 11 - L’absence de sexualité dans le couple est-elle rare ?
Quelle est la durée moyenne d’un rapport sexuel ?
A lire aussi :
Un verre de jus de grenade aussi efficace que le ViagraCôté femmes : la durée de l’acte n’est pas limitée. Elles peuvent parvenir à l’orgasme de très nombreuses fois d’affilée.
Côté hommes : la longueur du rapport est soumise à la survenue de l’éjaculation. Mais bonne nouvelle : elle est plus longue à venir dès la cinquantaine !
Quelle est la fréquence des rapports ?
Côté femmes : la fréquence des rapports sexuels se situe en moyenne entre 7,3 et 8,7 par mois. A noter : depuis le début des années 70, elle est en constante augmentation dès l’approche la cinquantaine.
Côté hommes : les chiffres sont sensiblement les mêmes que chez leurs compagnes puisqu’ils ont en moyenne entre 7,2 et 8,7 rapports par mois (en fonction de leur âge). Seule différence : leurs moyennes sont stables depuis des décennies !
Combien de fois de suite peut-on faire l’amour ?
Côté femmes : la gent féminine peut avoir des orgasmes à répétition. "Elle peut jouir… quatre fois en moyenne, et beaucoup plus selon la qualité du plaisir", explique Gérard Leleu, sexologue.
Côté hommes : la gent masculine remet le couvert en moyenne… zéro fois ! Seul l’homme très jeune (20 ans) peut réitérer l’acte à condition d’être très stimulé, une fois, voire deux fois dans des conditions exceptionnelles… Mais cette fougue ne dure pas.
Peut-on différencier sexualité et sentiments ?
Côté femmes : 28 % des 18-24 ans et 25 à 27 % des 40-59 ans considèrent qu’on peut avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer. Et parmi les plus jeunes, seules 20 % ont leur premier rapport sexuel avec celui qui deviendra leur conjoint...
Côté hommes : près de 60 % des 18-24 ans estiment qu’on peut avoir des relations physiques sans amour, et 46 à 49 % des 40-59 ans. Seulement 6 % des plus jeunes ont vécu en couple avec leur première partenaire...
Perte de désir : est-ce fréquent ?
Côté hommes comme côté femmes : l’Inserm comptabilise 12 rapports par mois quand la rencontre date de moins de six mois… Leur nombre chute à 8 par mois lorsqu’on se connaît depuis plus de cinq ans...
Se masturber, c'est normal ?
Côté femme : 60 % déclarent s’adonner à l’onanisme. Surprise : les plus jeunes, bien que mieux informées, sont aussi les moins concernées. Seule une femme sur deux entre 18 et 24 ans déclare s’être déjà masturbée. Cette tendance s’inverse avec l’âge. Deux tiers des 25-49 ans s’y adonnent régulièrement. En bref : une femme sur cinq dit avoir pratiqué fréquemment l’onanisme au cours des 12 derniers mois.
Côté hommes : pas de scoop ! Plus de 90 % d’entre eux disent l’avoir déjà pratiquée. Elle est expérimentée tôt par la gent masculine, de manière à peu près universelle et récurrente, toutes générations confondues.
Pas d'orgasme, ça arrive ?
Côté femmes : selon l’Inserm, 28,9 % des femmes déclarent avoir des difficultés à atteindre l’orgasme, quel que soit leur âge - soit plus d’une sur quatre !
Côté hommes : toujours d’après l’Inserm, 2,5 % d’entre eux déclarent avoir fréquemment des difficultés d’érection, et 14,3 % avouent y être confrontés parfois - cette situation augmentant fortement après 50 ans. A noter : dans la grande majorité des cas, ces difficultés ne semblent pas vécues comme une gêne dans la sexualité.
Pénétration anale, cunnilingus, fellation : des envies normales ?
Côté femmes : il y a 15 ans, seules 24 % d’entre elles disaient avoir tenté la pénétration anale contre… 37 % en 2006 ! Plus de 80 % d’entre elles déclarent aussi avoir testé la sexualité orale.
Côté hommes : ils étaient 30 % au début des années 90 à avoir essayé la sodomie. En 2006, ils sont 45 %. Ils sont aussi 85 % à pratiquer la sexualité orale - régulièrement. A noter : la sodomie reste une pratique occasionnelle, ce n’est pas une composante ordinaire de la sexualité des Français. Entre 25 et 49 ans, les femmes sont 12 % à dire la pratiquer souvent ou parfois, et seuls 15 à 18 % des hommes la pratiquent régulièrement.
Plusieurs relations en même temps... courant ?
Côté femmes : seulement 2,8 % ont déclaré à l’Inserm avoir eu au moins un partenaire sexuel autre que leur conjoint.
Côté hommes : ils ne sont que 5,3 % à ne pas pouvoir tenir leur langue ! A noter : ils sont également 4,5 % entre 25 et 49 ans (contre 2,5 % de leurs compagnes) à déclarer avoir fréquenté des lieux échangistes au moins une fois.
Le recours à la prostitution, une exception ?
Côté hommes, donc : après 50 ans, plus d’un homme sur quatre a payé au moins un rapport sexuel dans sa vie. Selon l’enquête Inserm 1992, 3,3 % des hommes avaient eu un rapport sexuel avec une prostituée au cours des cinq dernières années. C’est encore le cas de 3,1 % d’entre eux en 2006. Les hommes entre 20 et 34 ans représentent toujours la plus forte clientèle. A noter : on constate d’importantes variations géographiques. Seuls 4 % d’hommes demeurant dans des communes de moins de 5 000 habitants ont eu recours à ces pratiques, contre 11,6 % dans l’agglomération parisienne.
L’absence de sexualité dans le couple est-elle rare ?
Côté femmes : si la baisse de désir peut se faire sentir très vite, la libido peut aussi remonter en flèche dès la cinquantaine. Avec le bouleversement hormonal et l’augmentation de la testostérone, elles ont souvent plus envie ! "J’ai des patientes de 80 ans qui ont des orgasmes et qui en redemandent !", explique Gérard Leleu, sexologue.
Côté hommes : très jeunes, ils sont plus ardents, mais leur vigueur se calme avec les années. "Dès la cinquantaine, ils sont souvent plus paresseux que leurs compagnes, moins créatifs…", conclue notre médecin.