
L’éjaculation précoce : la plus fréquente
Les causes : Elles peuvent être psychologiques (stress, anxiété…) mais on privilégie davantage une approche physiologique (hypersensibilité pénienne, niveaux d’hormones anormaux, problèmes de thyroïde…).
Les solutions : "Ce trouble peut se régler d’abord par des exercices comme la "squeeze technique" où l’homme exerce une pression sur son gland pour bloquer l’éjaculation créant ainsi une mémoire du pénis. Il existe aussi des crèmes anesthésiantes diminuant la sensibilité du pénis et plus récemment des médicaments qui permettent de retarder l’éjaculation.
L’éjaculation rétrograde : le sperme va vers la vessie
Les causes : "L’éjaculation rétrograde est le plus souvent liée à la prise de médicaments qui relâchent la musculature du sphincter. Ils sont généralement prescrits pour soigner les troubles prostatiques", explique le Dr Alain Bitton. Lors d’une intervention chirurgicale au niveau de la prostate ou du petit bassin (col de la vessie, chirurgie pelvienne…), les muscles, comme le sphincter ou les nerfs responsables de l’éjaculation peuvent être touchés, laissant ainsi passer le sperme vers la vessie.
Les solutions : L’arrêt du médicament peut suffire à retrouver une éjaculation normale. Par contre, en cas de chirurgie, le trouble est dans la plupart du temps définitif. De plus, certains traitements médicamenteux comme les alpha-mimétiques (utilisés dans le traitement de l’hypotension) peuvent être efficaces parfois pour tonifier le col de la vessie et redonner une éjaculation antégrade.
A noter : "Même si l’éjaculation ne se fait pas de manière habituelle, l’orgasme et le plaisir sont parfaitement conservés", affirme le Dr Bitton.
L’anéjaculation : absence d’éjaculation
Les causes : Elles sont généralement psychologiques. "L’homme est dans l’hyper contrôle et n’arrive pas à éjaculer. Cela peut aussi être un moyen de "punir sa partenaire" comme dans certains cas de névrose", explique le Dr Alain Bitton. La personne concernée peut également avoir reçu une éducation stricte qui la rend mal à l’aise avec l’éjaculation.
A noter : "Certaines personnes qui présentent ce trouble lors du rapport physique ont une éjaculation parfaitement normale, parfois même rapide, lors de la masturbation ou de plaisir solitaire", précise le Dr Bitton.
L’anéjaculation peut être également physique lorsqu’elle apparait après une maladie comme le diabète, une maladie neurologique ou des anomalies endocriniennes.
Les solutions : Il n’y a pas de traitements médicamenteux mais il est recommandé de consulter un psychothérapeute ou un sexologue.
Les examens : Ils consistent à demander au patient d’effectuer une analyse d’urine après avoir éjaculé. Si l’on retrouve des spermatozoïdes dans l’urine, il s’agira d’un problème d’éjaculation rétrograde. Sinon il faudra se fier sur l’anamnèse du patient. Par la suite, les examens endoscopiques et radio-échographiques de la prostate permettront de confirmer l’atteinte de la vessie et l’absence de coaptation* du col et des sphincters.
*qui se lient.
L’éjaculation douloureuse
Les causes : Elles sont nombreuses et variées mais les plus fréquentes sont l’hypertrophie bénigne de la prostate, l’obstruction des canaux éjaculateurs par des calculs rénaux ou les effets secondaires d’antidépresseurs. La prostatite aigüe ou chronique peut également être une cause relativement fréquente d’éjaculation douloureuse.
Les solutions : "Les traitements consistent à prescrire des antibiotiques, anti-inflammatoires et des myorelaxants prostatiques. La physiothérapie du périnée peut parfois aider le patient à calmer les douleurs par une meilleure maîtrise du sphincter", explique le Dr Bitton.
L’hémospermie : du sang dans le sperme
Les causes : Là encore, les causes peuvent être nombreuses. La plupart du temps l’infection est bactérienne (prostatite, vésiculite…) mais elle peut être virale ou parasitaire. Une autre cause peut être le cancer de la vésicule séminale, même si le diagnostic est plus rare.
Les solutions : Le traitement consiste à prescrire des antibiotiques, puis par la suite des médicaments spécifiques qui vont contrôler l’hypertrophie prostatique et les phénomènes inflammatoires.