nourrisson utilisant un inhalateur contre l'asthme©iStockIstock
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Voir son bébé en difficulté pour respirer est une situation angoissante pour tous les parents. Lorsque le diagnostic d’asthme ou de bronchospasme est posé chez un nourrisson, des traitements adaptés sont souvent prescrits pour soulager rapidement les symptômes. La Ventoline®, un médicament bronchodilatateur bien connu, fait partie des options couramment utilisées pour améliorer la respiration. Mais à cet âge si fragile, les questions sont nombreuses : à quoi sert exactement la Ventoline ? Quels sont les bons gestes pour l’administrer ? Et surtout, combien de fois par jour peut-on l’utiliser sans risque ? Cet article vous aide à mieux comprendre ce traitement et son usage chez les tout-petits.

La Ventoline®, à quoi ça sert ?

Chez le nourrisson, la Ventoline® est un médicament prescrite pour soulager les symptômes présentés en cas d’asthme aigu et sévère. Son administration, exclusivement pratiquée par voie inhalée via un nébulisateur, peut être mise en œuvre en parallèle d’une oxygénothérapie, voire d’une prise de corticoïdes afin de réduire l’inflammation de la paroi bronchique.

Ce mode d’administration s’avère être le plus efficace pour assurer une bronchodilatation du muscle lisse bronchique, sujet à des spasmes lors de la crise d’asthme. L’effet est quasiment immédiat et peut durer pendant 6 heures.

L’asthme du nourrisson et de l’enfant est relativement fréquent. Il se manifeste sous la forme de crises le plus souvent déclenchées par des virus ou par une exposition à des allergènes.

Qu’est-ce que l’asthme du nourrisson ?

L’asthme du nourrisson, aussi appelé asthme du petit enfant, désigne une affection respiratoire chronique qui touche certains bébés et jeunes enfants.
Elle se manifeste par des épisodes répétés de gêne respiratoire : respiration sifflante (sibilances), toux, essoufflement ou oppression thoracique, souvent déclenchés par une infection virale, l’exposition à des allergènes ou à la fumée de tabac.
Chez le nourrisson, le diagnostic d’asthme est délicat, car ses symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres maladies respiratoires, comme la bronchiolite. Néanmoins, lorsque ces épisodes deviennent fréquents ou persistent au-delà de 3 ans, on parle d’asthme avéré. Un avis médical est essentiel pour poser un diagnostic précis et adapter le traitement.

Quels sont les symptômes de l’asthme chez le nourrisson ?

Chez le nourrisson, les symptômes de l’asthme peuvent être discrets ou facilement confondus avec d’autres troubles respiratoires. Les signes les plus fréquents sont une respiration sifflante (des petits sifflements audibles à l’expiration), une toux persistante, surtout la nuit ou lors d’un effort, un essoufflement, une gêne respiratoire et parfois un tirage (retrait de la peau entre les côtes lors de la respiration, signe d'une difficulté à respirer). Certains bébés peuvent également avoir du mal à s’alimenter ou sembler fatigués après une tétée, en raison du manque d’air. Ces symptômes apparaissent souvent lors d’une infection virale, d’un contact avec des allergènes (acariens, poils d’animaux…) ou après un effort. Si ces signes sont fréquents ou s’aggravent, une consultation médicale est indispensable.

Comment diagnostique-t-on l’asthme chez le nourrisson ?

Le diagnostic de l’asthme chez le nourrisson est souvent complexe, car les symptômes peuvent ressembler à ceux d'autres affections respiratoires comme la bronchiolite ou les infections ORL. Il n’existe pas d’examen unique pour poser le diagnostic avec certitude à cet âge. Le médecin s’appuie principalement sur l’observation clinique : fréquence et intensité des épisodes de gêne respiratoire, présence de sifflements, toux persistante, antécédents familiaux d’allergie ou d’asthme, et réponse aux traitements bronchodilatateurs comme la Ventoline®. Si l’enfant présente plusieurs épisodes de gêne respiratoire avant l’âge de 3 ans, surtout en dehors d’infections, cela peut orienter vers un asthme. Des examens complémentaires (radiographie, tests allergologiques, voire bilan respiratoire à partir de 3-5 ans) peuvent être proposés pour affiner le diagnostic.

Quelle quantité de Ventoline® peut-on prendre par jour ?

La Ventoline® est un médicament commercialisée en plusieurs dosages. Les formes les plus faiblement dosées en salbutamol – le principe actif du médicament – sont ainsi destinées aux enfants. Si la posologie doit être obligatoirement fixée par le médecin en fonction des symptômes présentés par le nourrisson, la dose recommandée est de 0,1 à 0,3 ml/kg par nébulisation sans dépasser les 5 mg. Le nombre de nébulisations sera préconisé en fonction de la réponse du patient au traitement. Généralement, l’administration de dose de Ventoline® (salbutamol) chez le jeune enfant nécessite une surveillance médicale accrue, souvent dans le cadre d’une hospitalisation.

Comment utiliser un aérosol-doseur avec chambre d’inhalation et masque facial ?

Chez le nourrisson, l’administration de la Ventoline® se fait le plus souvent à l’aide d’un aérosol-doseur (inhalateur) relié à une chambre d’inhalation avec un masque facial adapté à son âge. Cette méthode permet au médicament d’atteindre efficacement les bronches tout en évitant les erreurs de dosage. Voici les étapes à suivre : secouez bien l’inhalateur, puis insérez-le à l’arrière de la chambre d’inhalation. Placez doucement le masque sur le visage de l’enfant, en couvrant bien le nez et la bouche. Appuyez une fois sur l’inhalateur pour libérer une bouffée de médicament, puis laissez le nourrisson respirer calmement pendant 5 à 10 respirations (environ 30 secondes). Si plusieurs bouffées sont prescrites, attendez 30 secondes à 1 minute entre chaque. Il est important de nettoyer la chambre d’inhalation régulièrement selon les recommandations du fabricant. Ce geste peut sembler impressionnant au début, mais devient rapidement simple avec un peu de pratique.

Quels sont les effets secondaires de la Ventoline® chez le nourrisson ?

La Ventoline® (salbutamol) est un bronchodilatateur couramment utilisé pour soulager rapidement les crises d’asthme ou les épisodes de gêne respiratoire chez le nourrisson. Bien que généralement bien toléré, ce médicament peut entraîner certains effets indésirables, surtout si les doses sont élevées ou répétées fréquemment. Les plus fréquents sont une agitation, des tremblements fins (souvent des mains), une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie), ou encore une irritabilité passagère. Certains nourrissons peuvent également présenter des troubles du sommeil ou des nausées. Ces effets sont en général bénins et transitoires. Toutefois, si les symptômes persistent ou s’aggravent, ou en cas de doute, il est essentiel de consulter un médecin pour réévaluer le traitement.

Quelles sont les contre-indications de la Ventoline chez le nourrisson ?

La Ventoline® est généralement bien tolérée chez les nourrissons lorsqu’elle est prescrite et utilisée correctement. Cependant, comme tout médicament, elle comporte quelques contre-indications.
Elle ne doit pas être utilisée en cas d’allergie connue au salbutamol ou à l’un des excipients du médicament. De plus, une prudence particulière est recommandée chez les bébés souffrant de troubles cardiaques, notamment de tachyarythmies (troubles du rythme cardiaque), car le salbutamol peut accélérer le rythme cardiaque.
Enfin, un avis médical est indispensable avant de l’administrer en cas d’autres médicaments en cours, pour éviter d’éventuelles interactions. La Ventoline ne doit jamais être utilisée de façon prolongée ou excessive sans suivi médical, car cela pourrait masquer une aggravation de l’asthme ou une autre maladie sous-jacente.

La Ventoline® peut jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des troubles respiratoires du nourrisson, à condition d’être utilisée correctement et sous contrôle médical. Bien connaître les symptômes de l’asthme, respecter les doses prescrites, utiliser le matériel adapté (chambre d’inhalation avec masque) et être attentif aux éventuels effets secondaires permet de sécuriser le traitement et d’améliorer le confort respiratoire de votre enfant. En cas de doute ou de signes inhabituels, n’hésitez jamais à consulter un professionnel de santé. Une bonne prise en charge dès le plus jeune âge est la clé pour préserver la santé respiratoire de votre enfant.